jeudi 16 juin 2011

2012

« On ne peut pas courir et se gratter le derrière en même temps »
-Proverbe africain.

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J’ai mal aux muscles, aujourd’hui. Faut dire que la séance de jogging-abdos de la veille a passablement émoussé l’agressivité et le trop-plein de testostérone naturels qui sont mon lot quotidien depuis quelques temps…

Alors quoi de neuf en direct de la rage ?

Demain la terre..en 16/9e
Oh, vraiment trois fois rien, mon cher Watson : Fukushima continue de crachoter, les Syriens de crever, les Américains de Criser (et nous avec), les indignados de s’indigner (en pure perte), les internautes de surfer (faute d’autre chose à faire, et j’en fais partie), les gouvernants de se gaver (faute de quelqu’un qui les en empêche, et je ferais la même chose si j’étais à leur place), les poètes de rimer, les musiciens de brasser du vent, les reality-shows de s’étaler en long-large-et-en-travers sur nos 16/9èmes de bobos frustrés, et le monde de tourner…pour l’instant.

Car, si l’on en croit les prédictions les plus farfelues, il ne nous resterait qu’un an et demi, gros maxi, avant que la Grande Comète ne fasse une entrée…disons…remarquée dans notre stratosphère, apportant, comment dire…quelques désagréments dans son sillage.

Décembre 2012. Le 21, le 23 ou le 26, à ce qu’on nous dit. Jsais pas vraiment moi, merde, zavez qu’à chercher sur la Toile comme tout le monde !

A moins qu’on ait droit à un sursis jusqu’au réveillon allez savoir ? Allleeez, steplaiiit Dieu, fait pas le chacal quoii, tu pourrais nous lâcher jusqu’au 31, de toutes façons qu’est ce que ça change, pour toi, hein ? Pas grand-chose ! Mais pour nous ça serait vachement cool : tu vois on pourrait se gaver jusqu’à la toute fin. Après, promis, tu tireras le rideau si tu es toujours décidé à le faire. Juré. Sûr et certain ! On te grattera plus rien. Promis tu pourras le faire ton Ménage.

’ Saviez pas de quoi on parle ?

ça se bouscule au portillon..pouvez pas faire la queue, comme tout le monde?
Le Grand Nettoyage, La Grande Remise à Zéro, la Grande Liquidation Avant Fermeture Définitive, le Nouveau Départ, le Coup de Gomme Céleste, Le Shampoing Antipuces Planétaire, La Grande Délivrance de Pachamama, La Fin des Zaricots, Le Réalignement des Chakras par le Bas, le Coup de Karcher Global, le Nettoyage à Sec (et au verre Pilé), le Pousse-toi-d’là-quj’y-mette-ma-météorite, le Dieu tire la Chasse, …

 La Fin du Monde, quoi. De notre monde, bande d’ignorang-outans mal dégrossis.

en tant que Maya elle connait la prophétie...(nul nul mais c'est NUL)
Et dire que tout ça proviendrait d’une foutue prophétie, énoncée il y a quelques milliers d’années par une bande de connards en pagne et coiffes à plumes, du côté du Pérou (te renverrais tout ça illico chez leurs ancêtres, moi, à grands coups de napalm et de 7.75 dans le cul, carte de séjour ou pas), et que depuis, zarrêtent pas de nous faire ch**r avec cette histoire, ça me fait penser à Nostradamus, tiens l’avait pas dit quelque chose là-dessus, lui aussi ? Non mais quelle pire imposture intellectuelle que ce type ?

Le gars vivait à Salon, genre dans les années 1500, genre à cette époque fallait pas trop la ramener, sorcières et procès et Inquisition et chauffage au bois garanti gratos au moindre éternuement de travers pendant la messe, et lui, qu’est-ce qu’il fait, qu’est-ce qu’il dit ? Il trouve rien de mieux que de prédire les 500 prochaines années ! Vous le croyez, vous, ça ? En plus, histoire de bien nous refiler les miquettes –et d’occuper tous ces couillons de la section « décryptage » du CNRS pendant 50 ans- il te pond tout son bazar en vers codés ?

chauffage central collectif d'époque
Mais le pire, c’est pas ça : c’est que non seulement son truc fonctionne, mais qu’en plus tous les crevards de l’époque qui avaient l’allumette facile (pas l’allumette à DSK, celle pour allumer les bûchers, bande de boulets),  ne lui aient même pas offert la possibilité de tester gratuitement un de leurs feu de joie. C’est-y pas louche, ça ? Rien, quedalle, même pas une petite séance de chevalet histoire de lui apprendre les bonnes manières ! Au contraire : le gars peut se balader dans toute l’Europe, et raconter ses conneries à qui veut bien l’entendre ! Et il ne s’en prive pas, jugez plutôt :

Quatrain X.72

« L’an mil neuf cent nonante neuf sept mois
Du ciel viendra un grand Roy d’effrayeur
Ressusciter le grand Roy d’Angolmois
Avant après Mars régner par bonheur »

 fallait la trouver celle-là hein? même les pancartes sont d'époque
Inutile de vous dire que cette prose a fait faire pas mal d’hectolitres d’huile à quelques uns, à l’époque (juillet 1999, si on se réfère à la date) : or, que se passa-t-il en 1999 me rétorquerez-vous bien à propos ? Fin du monde ? Fin d’un monde ? Chirac qui annonce qu’il ne piquera plus jamais dans la caisse ? Que nenni, une simple éclipse de soleil, rien de plus à l’horizon mon capitaine, pas l’ombre d’un poil de derche d’une quelconque menace cométaire planétaire remettant tout en question, à commencer par le fait que Chirac Président c’était quand même sacrément mieux (ou vraiment moins pire) que Sarkozy, je vous l’accorde, mais bon, là n’est pas le propos principal de cet article, fallait pas rêver non plus…tout ce fromage pour pas grand-chose, en fait.
Il faut préciser qu'en ces temps fort barbares, les contemporains de ce vieux bouc de Michel de Nostredame étaient souvent terrorisés par quelque chose d'aussi anodin qu'une bête éclipse, les incultes, les idiots, les sauvages, LOL mdr ptdr  ;)  et on pourra en déduire, à posteriori, que cet imbécile a cru bon de nous prévenir, nous, ses lointains descendants, de la survenue de ce qu’il était convenu d’appeler une « menace céleste » , ou un "funeste présage" annonciateur des pires calamités...

un veau (avec son veau d'or) acclamé par les moutons(ou l'inverse)
C’est là que le bat blesse : n’importe quel gamin de cinq ans (tiens, prenez mon neveu qui en a douze) sait qu’avec un bête iphone (et l’appli idoine, téléchargeable sur l’Appstore au prix fort attractif de 4 euro 99, licence de un an incluse, en promotion jusqu’au 21.12.2012 …Iphone : il y a ceux qui l’ont…et ceux qui ne l’ont pas. Et forcément ça fait tâche.) donc je disais, avec un Iphone à la con on peut à tout instant calculer les deux cents prochaines éclipses de soleil. Qu’un couillon comme Michel de Nostredame n’ait même pas entrevu (ce qui, à priori, était son job) la possibilité qu’on puisse avoir, dans le futur, un truc aussi cool qu’un iphone, démontre à coup sûr que ce gars n’était qu’un fumiste. CQFD.

Non mais quel NUL ce Michel ! Mais alors pourquoi est-ce qu’on continue à y croire, à toutes ces balivernes ? Pourquoi ces centuries ont-elles autant de succès, d’année en année ?

Et je ne parle pas que de lui, hein : il suffit de Googler « 2012 » pour bien se rendre compte du phénomène. Il doit bien y avoir au minimum une vingtaine de menaces « sérieuses », voire « plausibles » évoquées pour cette date butoir de décembre 2012 : théorie maya sur les 26 000 ans, fin du cycle astrologique, modification de la résonance Schumann (avérée) de la terre et donc risque d’inversion des pôles magnétiques puis réveil des volcans, tremblements de terre et tsunamis géants à la clé…éruption solaire majeure prévue (vérifiable expérimentalement), fonte des glaces et réchauffement catastrophique (itou), appauvrissement des sols (vérifié), empoisonnement radioactif global (en cours), Crise Financière Majeure (en cours), instabilité géopolitique mondiale en découlant (en cours nananèèèèèreuuu). Régionalismes. Conflits larvés. Elections de partis extrémistes. Guerres. (En cours-en cours-en cours- à venir bientôt) Etc.etc.etc.

Alors, kesk’y s’passe, maintenant ? Keskonfait ? On lance une orgie en attendant la Fin ?

c'est mieux que d'aller voter ou gueuler, ça c'est sûr...non?
Ou bien on rentre la tête dans la carapace, d’toutes fçons c’est trop gros, j’y crois pas y a trop de trucs en même temps, depuis Paco Rabanne jsuis plus le même, on ne m’y reprendra plus à croire aveuglément à tout ça tiens, tous des cons j’les emmerde ! Eh chérie tant que tu y es, tu peux m’apporter une bière et un coussin steplaît, et dégager de devant la TV, tu me caches le match, taaainn y avait pénalty bordel ! Dé-gage dans la cuisine, et vite avant que j’ménerve !

contrepub adidas...ça parle tout seul, bel effort collectif.....
En fait le problème est là : aujourd’hui, on veut tout, tout de suite. Résultat : tout nous blase. Nous sommes une civilisation de blasés, d’où le merveilleux, le féerique et l’irrationnel ont été bannis, à part dans le dernier Harry Potter (ou sur votre 16/9eme à grande diagonale de 52 centimètres, seulement 1499 euro prix emporté dans votre magasin Carrefour cette semaine uniquement, offre exclusive promotion limitée aux 500 premières pièces, made in China by beaucoup de pitits chinois sous payés pour travailler 18 heures par jour et fermer leur gueule,réservée aux clients titulaires de la carte Pass, crédit renouvelable au taux exceptionnel de 21,5%,  avec Carrefour je po-si-TI-VEUH).

Donc tout ce qui ne cadre pas avec cette logique de merde vaut forcément pas un clou : tout ce qui a trait au merveilleux, à l’intuitif, à l’irrationnel, à cette part qui est constitutive de notre être car faisant partie de notre Héritage d’homo sapiens des temps reculés, vous savez, quand le portable, les ordinateurs, les écrans plats, les réseaux sociaux et le web 2.0 n’existaient même pas en rêve, tout ceci est dégagé au profit de…quoi ? De la Nouvelle Religion : le Matérialisme. Justement.

l'inverse n'a jamais été prouvé...
J’aime toujours autant la vision du billet de Un Dollar US : dessus, c’est écrit comme le Port Salut : « In God We Trust ».

C’était là, sous notre nez. Depuis fort longtemps, ça nous nargue, et ça nous gouverne tous : cette vision matérialiste extrême des choses, des relations, des êtres, et des rapports dans ce monde.

Le fait qu’il vaille mieux investir 12 000 milliards de Dollars US, en dix ans, dans une entreprise de « libération » (LOL) comme la guerre en Irak plutôt que d’éradiquer la faim dans le monde.

Le fait qu’il soit préférable de renflouer les banques responsables de cette Crise (LEUR Crise) et d’en faire supporter le coût aux contribuables plutôt que d’arrêter cette folie, de nationaliser ces armes de destruction massive que sont devenues les banques et accessoirement d’arrêter ces banksters, ces boursicoteurs, ces affameurs de peuples, de les juger et de les condamner.

Le fait qu’il ait été admis comme normal qu’on élise aux plus hautes responsabilités,  à la magistrature suprême quelqu’un qui nie le « connais-toi toi-même » de Socrate plutôt que d’admettre que ça devrait être une condition sine qua non pour accéder à la possibilité d’appuyer sur le bouton rouge…

Le fait qu’on ait la possibilité de breveter le vivant, d’exploiter des remèdes commercialement parlant, de faire des procès à qui cherche juste à survivre, à se soigner, à vivre seulement dignement de son travail, de son revenu.

Le fait que certains puissent encore se regarder dans la glace le matin, sans aucune honte, en se disant « socialistes » et en étant complètement déconnectés du réel du Français moyen de base…celui qui galère à 50 euro près par mois. Celui qui ne roulera jamais en Porsche ou en Ferrari, celui qui ne dormira jamais dans un palace à 3000 dollars la nuit, celui qui ne se tapera jamais une call-girl (ou un chippendale J ) à 2000 dollars la passe, celui qui ne bouffera jamais de l’osciètre à la louche pendant que le gars d’à côté dort par terre et crève la dalle dans la misère. Juste à côté.

le caviar rend gourmand...et fait grossir
Et surtout celui qui jamais n’essaiera jamais de se faire passer pour ce qu’il n’est pas (un « gars de Gauche avec un put**n de G majuscule, oui, mais surtout avec des Valeurs qu’il essaie de mettre en application, au jour le jour) tout en masquant ce qu’il est réellement (un gars de la  droite la plus libérale et abjecte qui soit, qui signe les chèques du FMI d’une main, trousse la secrétaire de l’autre, et dit oui de la tête aux plans d’austérité qui mettront à genoux des millions de gens dans les pays « aidés »).

Encore une fois, j’ai envie de vomir : je suis allé trop loin, comme d’habitude ça me fait ça à chaque fois, mais pétard ce que ça fait du bien !

Je sais finalement ce que je vais faire d’ici 2012 : vivre, et me préparer.Je vais faire comme les romains : deux fois plus la fête (les candidat(e)s aux orgies n'ont qu'à s'inscrire dans les commentaires) en attendant le feu d'artifice final. Mais je resterai conscient jusqu'au bout, Fin du monde ou pas en décembre.

Choisis ton camp, camarade : comme le dit un certain Eddard Stark, dans le Trône de Fer (de George R.R. Martin, une perle à lire de toute urgence) avant la Fin : 

« Winter is coming ».



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Et pour finir sur une note d'optimisme/gaieté, mardi prochain c'est la fête à la musique! Je résiste vaillamment au plaisir de vous dire que  "chez moi c'est tous les jours cette fête là " (ah merde trop tard je viens de le dire..mais quel rabat-joie je fais) pour vous mettre une petite affiche d'une des (sans aucun doute) meilleures soirées marseillaises qui se dérouleront ce 21 juin....pour celles et ceux qui seraient intéressés : ça va pleuvoir des décibels dans le secteur! Ambiance garantie, et votre serviteur y sera, quelque part planqué derrière sa basse... le trouverez-vous ? (une bière offerte sur le dos du patron à celui/celle qui viendra me démasquer ce soir-là !)

Bises à tous et amusez-vous bien !



dimanche 5 juin 2011

Qui suis-je?

Bilan -une histoire de temps, en fait


C'est dans notre nature : on se pose tous les mêmes questions, encore et encore, du moment où notre cerveau est capable d'aligner trois neurones simultanément pour s'en souvenir -dans mon cas, cette étincelle eut lieu dans ma quatrième année à peu près- jusqu'au jour ou on s'arrête pour reprendre un peu notre souffle.

devinez ou je suis sur la photo? forcément, juste en dessous
Because les nuages s'amoncellent à l'horizon, ça se couvre voyez-vous, les changements sont palpables dans la biosphère, l'écosystème, la géopolitique mondiale, ce que vous voulez quoi, et en gros vous pressentez qu'il va se passer des trucs juste énormes dans pas longtemps. C'est comme cette espèce d'électricité statique dans l'air, juste avant l'orage, quand vous êtes en montagne : vous sentez vos poils se hérisser, l'air crépite, et le silence soudain autour de vous vous hurle juste une chose: là, mon gars, ça peut tomber vite et bien, et tu ne t'en rendras même pas compte que déjà tu seras foudroyé. Donc vite, abrite-toi où tu peux, mais surtout surtout, fais ton bilan.

Alors tiens donc, justement vous avez accompli pas mal de trucs, arrivé à ce qui constitue, il faut bien vous l'avouer, "votre mandat de mi-parcours" (nous sommes sur un blog partiellement engagé ici, et j'aime bien la vision "politique" des choses, parfois ça permet de clarifier le discours tout en se la pétant un peu). Ehh oui, j'ai 36 balais cette année, donc je me dis que c'est statistiquement la moitié du parcours quoi....donc reprenons!

J'ai commencé le travail très jeune
Entre ce moment béni ou vous n'étiez qu'un morveux innocent (ou pas) qui se carapatait dans les jupes de manman à la moindre alerte, et aujourd'hui, où vous n'êtes qu'un pauvre français de plus qui paye ses impôts (en se plaignant), fait la queue au supermarché du coin (en râlant), travaille comme un esclave du matin au soir (pour un salaire de misère, c'est bien connu) et essaie de tromper son ennui en consommant ce qui le fait rêver (mais pas tout, parce que Dieu que c'est hors de prix les loisirs en ce moment!). Donc, ce bilan devient nécessaire -on va le dire comme ça : vous vous dites que finalement, il faudrait de temps en temps se regarder dans un miroir autrement que pour se raser le matin comme le robot que vous avez l'impression d'être.

cette image est anti-sarkozyste primaire..
Alors vous essayez : vous prenez le temps de vous regarder vous-même. Droit dans les yeux : qui êtes-vous vraiment? Juste ce citoyen de seconde zone stressé, qui occulte volontairement et avec force, d'un bref mouvement d'épaules, le fait que  Fukushima aura empoisonné toute la planète-et nous avec- d'ici deux ans (de toutes façons, qu'est-ce que je peux y faire?), ou quelqu'un d'autre, qui, à défaut de trouver, cherche désespérément, et, forcément, se plante souvent? Mais essaie...

Quelqu'un avec ses rêves : de grandeur, d'amour, de décadence parfois; avec ses idéaux, forcément tautologiquement, ontologiquement utopiques (respirez bien après celle-là hein) mais ancrés en soi. Là, bien profond.

Quelqu'un avec ses démons aussi : bien plus souvent que vous le voudriez, ils viennent vous saisir de la nuit tombée au soleil levant, et ne vous lâchent plus pendant des jours, des mois, des semaines, des années... à ce niveau ça n'est plus du tourment, c'est de la compagnie, et on se prend à apprécier ces démons-là car ils nous aident à exister autrement, bien plus intensément que l'Homme sans démons, sans peurs, sans passé. Bien plus en dents-de-scie en fait que n'importe qui de "normal".

Qu'est-ce que la normalité? Avoir eu une enfance dans les clous ? -tout le monde sait que les squelettes sont dans chaque placard.
Avoir eu une famille, ou quelque chose qui s'en approche? -ils sont innombrables, ceux dont les parents ont failli à la tâche, pour x et y raisons, et qui s'en sont sortis malgré tout.
Avoir un passé bien digéré, qui ne nous empêche pas de déguster les merveilleux plats offerts par le présent? -là, je sèche un peu, mais je crois que je tiens quelque chose : tout ne serait qu'affaire de digestion.


De la beauté comme exutoire -vazy mets les watts!


votre serviteur-du temps de sa jeunesse
Et c'est ainsi que vous trimballez ces douleurs, ces cicatrices, ces blessures pendant des années : elles sont à vif, elles vous font tellement douiller qu'à force, non seulement vous ne les sentez plus, mais oui, vous commencez à les aimer. Vous les chérissez, vous les cajolez, vous les nourrissez même, car elles sont comme des antennes : elles amplifient tout. Le mal comme le bien, le beau comme le laid, la joie comme la douleur. Elles vous portent, et vous les agrandissez avec délectation. En fait, vous savez que tout ceci n'empêchera pas la terre, ce grain de sable perdu au milieu du désert, de continuer à tourner. Mais vous vous en foutez, tout tourne autour de vous, et vous ne voulez qu'une chose : que ça continue. Car ce sont ces foutues cicatrices qui, quelque part, vous rendent beau.

Vous rencontrez fatalement l'art, la culture, la connaissance, à moins que ça ne soient elles qui vous rencontrent, et vous vous jetez à corps perdu dans ce style de vie. Car vous ne connaissez qu'une chose : ces plaie ouvertes, à vif, qui en redemandent sans cesse, toujours plus. Oh vous avez bien essayé de les cicatriser, quelquefois même, ça avait pris : mais le pus se développait en dessous, car il n'y avait pas eu curetage préalable (petit coquin! tu espérais quoi? me tromper?). Du coup, tout était à refaire, et même pis : chacun sait qu'une cicatrice c'est pas très jouasse à ré ouvrir. Et qu'il faudra, forcément, s'y coller un jour ou l'autre sous peine d'y rester pour de bon : infection garantie, septicémie, cérémonie mortuaire, cercueil, toussa quoi.


Vampires vous avez dit vampires ? -




Regardez bien cette vidéo : on y voit ce qui pour moi est un exemple type. Mieux, une illustration, un modèle, la chose à ne pas rater.

Regardez ce gars aux cheveux roses, qui fait irruption sur scène : le chanteur. Un type qui n'en peut plus, et ce depuis bien longtemps. Il n'est pas au bout, il n'est pas à bout : il est au delà.

Comment fait-il? On ne sait pas, et on ne saura jamais, et en fait on s'en cogne. Ce qui importe, ce qui nous importe, à tous, nous public, c'est ce qu'il nous donne : ce martyre qui transcende sa condition de pur galérien pour nous offrir la quintessence de la beauté. Sa merde, sa souffrance, son mal-être, la croix qu'il porte sur ses épaules voutées révèlent aux yeux de tous la beauté de ce qui est inéluctable : on le sent, ce mec-là est déjà mort, ce qui le tient encore c'est juste un fil. Ce fil c'est sa voix, son chant, le chant de ce cygne qui ne s'éteindra jamais. Les 400 privilégiés qui ont assisté au dernier concert d'Alice in Chains, ce soir-là de 1996, s'accordent tous pour dire que c'était un des meilleurs, sinon le meilleur de leur -trop- courte carrière. Après ça, Layne Staley, le chanteur toxicomane au dernier degré, s'enfermera définitivement chez lui pour une longue descente aux enfers..quasi ermite, il mourra six ans plus tard d'une overdose. Son cadavre sera retrouvé par hasard, 15 jours plus tard.

Monica ! couché !
Ça ne l'aura pas empêché de rentrer dans la légende : de devenir "rock star  mythique", au même titre que Kurt Cobain (qu'il connaissait bien d'ailleurs) ou pourquoi pas, mais à un autre niveau de showbizness, Michaël Jackson.. Il est mort bien seul, et bien qu'un film soit en préparation sur sa vie, que des milliers de fans célébrèrent sa mémoire, le pleurèrent le jour de son enterrement, et le pleurent encore aujourd'hui, ce fait restera inchangé. Il a donné, ils ont reçu, mais jamais ils n'ont pu comprendre. Ressentir. Vivre cet enfer. Seul lui l'a pu, et c'était une relation forcément malsaine, tragique et définitive : celle du vampire qui pompe, celle du moustique qui suce, celle de la sangsue qui nous la joue Monica Lewinski -hum- et pompe, tel un shadok inconscient,  jusqu'à s'en faire exploser la panse. La victime est si belle, si goûteuse, je sais que je vais la flinguer mais tant pis j'en ai tellement besoin et qu'est-ce que c'est bon. Et y a que ça qui compte.

Tout ceci pour dire quoi? Que je ne souhaite absolument pas devenir comme le shadok, et encore moins endosser le rôle de réserve de sang ambulante : je ne serai pas victime, c'est décidé. Je laisse ça aux autres. Seconde partie du bilan.


Coming-out

Ok ok...ce blog a presque un an, et pas plus tard qu'avant hier j'ai décidé de continuer sur des bases plus saines. Pourquoi briser cet anonymat initial? Déjà parce que le surnom "toff de aix" commence à me gonfler sévère : il est nul, on voit clairement que j'étais en phase dépressive réactionnelle lorsque je l'ai pris. J'aurais pu trouver mieux bordel! Je disais que ce blog a presque un an, et que l'objectif est cependant déjà atteint(à part pour le pseudo) : sortir ce que j'avais au fond de moi, ce qui y pourrissait depuis des décennies, autrement que par la musique ou la photo -mes deux autres passions, pour lesquelles j'ai un semblant de débrouillardise avérée on va dire- et essayer de structurer tout ça...

Je m'appelle Christophe. En fait non, d'entrée ça bloque un peu : en fait je m'appelle "officiellement" David : c'est ce qui est marqué sur le papelard officiel. C'est celui sous lequel m'appellent les collègues du boulot. Les flics lors d'un contrôle d'identité. Le planton dans le bureau de vote lorsque je vais voter. Mais dans la vraie vie je prends le second prénom qui est sur le papelard, Christophe. Pourquoi? Parce que la faillite parentale est allée assez loin, jusque-là en fait : une sombre histoire de qui m'a enregistré à l'état-civil (mes grands-parents) mais de qui m'a élevé, et voulait pas de ce prénom (les autres..mes parents, pour une assez courte période en fait, puis les foyers, les institutions, la famille d'accueil, tout le bordel quoi...). En plus, le nom de famille, c'est comme le gradé dans Zorro, c'est Garcia -j'ai jamais aimé non plus, pas la série mais le nom bande de boulets, mais faut bien faire avec non?

Célibataire et schizo? pas de souci, les effets s'annulent!
Donc appelez-moi Christophe, ou mieux encore, toff, tophe, m'en tape, du moment que c'est pas David : j'insiste, c'est le prénom pour les amis, les potes, ceux de la vraie vie, celle qui se joue quand je sors du taf, le soir venu. J'arrive assez bien à gérer sans tomber dans la schizophrénie (je laisse ça à mon frère, il le fait très bien). Super transition, le boulot, justement. Je travaille comme formateur dans une "grande institution". Laquelle? Ça commence par "Sécurité" et ça finit par "Sociale". Avec ça, déjà, vous devriez pouvoir me retrouver facilement genre si vous êtes un agent secret de la police non moins secrète des illuminati, en mission pour faire taire "ceux qui savent" et qui "menacent de dévoiler votre complot mondial" contre l'Humanité... Je crois que nous sommes sept formateurs dans cette vénérable institution au niveau bouches du Rhône (la région où je vis vous l'aurez deviné),  et je suis le seul homme donc..ce sera vite vu.

Ce boulot je le fais depuis un an aussi : auparavant j'étais simple agent, et ça me gonflait depuis quelques années...considéré comme "expert" et/ou "débrouillard", j'étais itinérant, j'allais aider les centres dans la panade, mais je faisais ça uniquement pour bouffer, mais clairement pas pour m'épanouir ou par chevalerie... Avant, dans une autre vie, j'ai exercé plein de ces choses qu'on appelle métiers : vendeur en magasin, magasinier, plongeur, intervenant musical intermittent du pestacle, roadie occasionnel, professeur de guitare basse occasionnel, chômeur occasionnel(un sacré boulot à plein temps), agent de sécurité rangers-torche-lacrymo-sans carte du FN... la liste est plus ou moins longue et pas forcément inintéressante.

rituel de groupe initiatique : non là je posais pas, j'étais moi même!
Mes rêves? Au début, vivre de la musique, cette passion qui m'a saisi à l'âge de sept ans par accident et sans réelle volonté de ma part. J'ai commencé par des études au Conservatoire du coin sur un malentendu : je voulais juste une guitare, je trouvais ça beau, mais les études qui vont avec m'ont été on va dire...imposées par la mégère qui me servait de mère de remplacement. C'est d'ailleurs la seule chose pour laquelle je lui suis vraiment reconnaissant, quasiment trente années après...
Donc j'ai voulu vivre de la musique, je l'ai même fait pendant un temps, mais ça ne correspondait pas au rêve de gamin : dure collision que celle des rêves avec la réalité. Peut être n'y ai-je pas assez cru? En tout cas j'ai passé de bons moments dans la musique : notamment les cinq dernières années, avec certaines "formations" (on va dire "groupe") qui ont même failli tutoyer les sommets...manque de maturité, de chance, ou des deux, je n'ai pas, on n'a pas réussi sur ce coup-là. Restent des souvenirs, et quels souvenirs... Restent aussi une expérience, une "bouteille"qui me servent à construire quelque chose de nouveau, à sans cesse expérimenter pour pratiquer en "amateur éclairé" -comprenez un gars qui n'en vit pas, mais qui en fait beaucoup, et qui aime ça au point de ne pas économiser un centime, de balancer des sommes considérables dans le matos; en fait le client idéal pour les vendeurs de matériel, car moi, j'ai un taff, je gagne quelques radis, je suis pas un crevard de musicien professionnel, et je peux lâcher des sous pour ça!

Et je ne m'en prive pas : à chaque fois ça recommence, dès que j'ai plus de ptite copine (ce qui arrive fatalement un jour où l'autre) et que je passe ma période post-dépressive (ce qui fatalement arrivera un jour ou l'autre) je me remets à acheter compulsivement du matos. Ben ouais, je cesse d'avoir à couvrir ma petite amie de cadeaux  (par peur de la perdre, ou pour éviter qu'elle s'enfuie) et du coup c'est le lâchage. Ah mais attention hein, tout ceci a un but : me rendre heureux. Faut pas déconner non plus, j'ai besoin d'être heureux dans la vie, et si ça passe par ce type de consommation que je qualifierais d'utile, alors pourquoi pas?
ça aurait pu m'arriver..en fait ça m'est arrivé, plus tard

Parce que tout ça est forcément utile : je crée, avec. J'ai pas dit "je crée du beau", j'ai dit "je crée", tout court. Je joue. Je m'amuse, chose que je n'ai jamais cessé de faire depuis 36 ans, en fait. Et qui, quelque part, me maintient en vie. Je suis resté le gamin que je n'ai pas pu être dans mon enfance, pour cause de famille désastreuse, d'erreurs en cascade, de traumatismes divers, variés et répétés qui ont forgé ce que je suis : un pur gamin. Tout simplement.
Oh, il y a quand même eu quelques transitions entre la phase "gamin" et la phase "adulte" je vous l'accorde, les verrai-je en détail ici, pour vous? Oserai-je vous les infliger, et me les remémorer? Après tout, c'est du grand classique : adolescence banale, entre came et petits boulots, vie de barreau de chaise, amitiés puissantes et éphémères à la fois, périodes alternées d'euphorie et de désespoir..


Et ces phases de révolte, aussi : victime très tôt de l'injustice, je ne pouvais que naturellement me lancer à corps perdu dans la lutte contre celle-ci, sous toutes ses formes. Moi, révolté? Non, plutôt consumé par le feu de l'indignation, et ce en permanence. Militant, syndicaliste, anarchiste, radical, libertaire, indépendant, plume de presse anonyme, meneur de grève, fouteur de bordel, tout ça en même temps, de la plus glorieuse à la moins vaseuse des fonctions, j'ai côtoyé beaucoup de monde, me suis engagé sur pas mal de fronts, battu contre pas mal de bas du front aussi...

Mais avec, toujours, chevillées au corps, cette soif de connaissances, cette quête de spiritualité, de sens, du pourquoi du comment du parce que. Car sinon, à quoi aurait servi tout ce chemin de croix, hein, jvous l'demande? A enfiler des perles? Autant se flinguer tout de suite, et ça, je n'en ai jamais eu l'envie, vraiment. Ou plutôt, le temps...

La vie, cette abominable merveille, m'en a toujours empêché.

La preuve? Je l'ai tous les jours : j'aime toujours autant regarder un lever de soleil.

Et prendre le temps de ça, au milieu de ces innombrables obligations qui parsèment la vie du pur célibataire que je suis : s'alimenter, aller faire la fête, boire, faire la fiesta, jouer, faire la bamboula, dormir, s'amuser, travailler occasionnellement jusqu'au prochain week-end où je recommencerai ad nauseam.

Bien que, parfois, je l'avoue humblement, j'ai de plus en plus souvent la gueule dans le derche au lever -la faute au vin plein de sulfites de la veille que ces salauds de potes m'ont quasiment forcé à ingurgiter dans quelque louche bar du côté de la belle ville d'Aix en Provence. A moins que ça ne soit dans une soirée un peu plus arrosée, lors d'une de ces fêtes improvisées que j'affectionne? Faut dire que j'aime pas la bière, non en fait j'adore ça, mais je m'interdis d'en boire. Car ça fait gonfler le bide et, voyez-vous, je suis un ex petit gros qui a perdu 25 kilos et qui depuis, se fait la guerre pour ne pas les reprendre...Complexe anti bière inclus, j'adore le sang de la terre et honnêtement je trouve ça vraiment fou qu'on ne puisse plus trouver une seule bouteille de vin convenable de nos jours, faut toujours qu'on tombe sur de la piquette coupée aux produits chimiques. C'est d'un chiant!

Troisième partie?


Ou en suis-je? la croisée des chemins...


Je suis à un carrefour de mon existence. Et souvent, je me pose la question : que dois-je faire? Avancer me souffle systématiquement la petite voix. "Ouais, mais où?" que j'lui demande... DTC qu'elle me répond...

arf la gueule du carrefour...(ok je sors)
Alors forcément, à la moitié de ce que je considère comme une existence assez singulière -n'oubliez pas que je suis vraiment spécial, et vous n'êtes pas grand chose à côté de moi -je finis de dresser ce bilan.

 Je me suis enfin remis à l'écriture : sérieusement, j'entends. Ce blog en est la première preuve : je peux aligner correctement trois phrases sans commencer à bailler ou à penser à autre chose, et abandonner (tout en culpabilisant et en me disant que je ne vaux rien). Me reste qu'à continuer, à développer ce que d'autres voient chez moi comme un talent, et que j'appellerai une "facilité". En ferai-je quelque chose de plus constructif? J'aimerais bien, on va dire, et je suis en train de me persuader que ça pourrait marcher. Car si je me souviens bien d'une chose qui ait jamais ressemblé à de la joie, de la fierté dans mon enfance, c'est bien ce jour ou mes premiers textes furent publiés dans cette minable petite revue... puis cet atelier d'écriture, un peu plus tard à la fac, où je jouai le nègre pour une fille sans talent (autre que celui de me plaire) et qui était dithyrambique au sujet de mon "style" d'écriture. Ces moments-là sont non seulement ma petite fierté, mais surtout ils m'incitent à me mettre des coups de pied au fondement, histoire de me bouger à finir ce fichu roman que j'ai commencé, un jour, mais jamais terminé.

Et je sais que je suis à une véritable croisée des chemins : sans plus aucune attache familiale -à part quelques Amis qui sont plus précieux que tout ça, pour moi-, sans réelle famille, donc sans entraves, sans obligations...libre et plein de possibilités.

finalement jvais attendre un peu 'stoire de réfléchir
Donner un sens à sa vie : j'adore mon job, mais...je ne suis jamais satisfait : je sais que dans quelques années je vais recommencer à m'emmerder. Donc, d'autres options s'offrent à moi : spiritualité et aide aux autres (Reiki, lithothérapie, Shiatsu, allez savoir? je m'intéresse à plein de trucs..). Ça, ce serait ce qui me botte le plus. Je me sens attiré, comme appelé par ce possible chemin de vie. Et il faut sans doute rajouter, pour que le tableau soit complet, que l'expérience Initiatique, Mystique même, joue un rôle central dans ma vie. Je ne la conçois pas sans . D'ailleurs, à la lumière de ces expériences (qui seraient bien trop banales à raconter ici, je les garde pour emballer le soir dans les bars louches, où errent des célibataires esseulés dans mon genre, et ma foi ça fonctionne plutôt bien. Enfin presque. Enfin si je veux. Mais en ce moment jveux pas. Jveux pus. Na.) donc à la lumière de ces expériences je me dis parfois qu'il sera peut être temps, un jour, de me casser dans un ashram, ou quelque temple d'obédience bouddhiste zen, voire tout simplement à l'étranger? Plutôt que de le dire, il faudra qu'un jour j'y songe et que je passe à l'action, et c'est une possibilité que j'envisage de plus en plus sérieusement. Car ça m'aimante aussi énormément.

allez jme lance! Devinez où je suis?(depuis j'ai un peu moins de cheveux)
A moins que la musique, finalement, cette vieille maitresse, ne daigne à nouveau poser ses magnifiques yeux verts sur moi. Et me laisser à nouveau caresser sa belle chevelure blonde pour me dire : prends-moi, épouses-moi, sinon en Mairie du moins en actes, et échappons-nous pour un temps loin de cette médiocrité...Mais ça, j'ai l'impression que je ne le maîtrise plus : peut-être que ça se fera, mais je ne compte pas plus que ça dessus, bien que je m'éclate réellement dans ce que je fais avec elle en ce moment (je parle de la musique, pas de cette belle blonde aux yeux verts, bande de pervers...NON il n'y a rien d'autre, aucune allusion cachée à qui que ce soit c'est juré!)

LE but étant, in fine, de me rendre le plus utile pour mes semblables, en conscience, tout en étant égoïstement, lâchement, mais pleinement heureux de ma condition. Car ne nous méprenons pas : cette société n'a rien à nous offrir, à part du vent. Du vent, et de la souffrance, car de l'envie à perpétuité, et sans réelle possibilité de contentement. Et ça, je n'en veux plus : qui en voudrait réellement?

No, you can't
De toutes façons, tout ceci risque vraiment de prendre fin dans pas si longtemps : la Crise, mes enfants, la Criiise est là et bien là.

Crise économique, mais aussi morale, écologique, géopolitique, de civilisation, intergénérationnelle. Selon moi la prochaine phase, ce sera les élections un peu partout en Europe (et son cortège d'extrémistes qui arriveront au pouvoir), puis la chute inévitable de la maison dollar avec son corollaire : celle des USA, la prise du pouvoir par la Chine et les pays émergents... à moins que la chute du dollar intervienne avant, ce qui est plus que probable (à mon avis, d'ici l'automne c'est plié).

Ça ne sera ensuite qu'une question de temps avant qu'ils ne nous mitonnent une bonne vieille guerre, et nous irons gaiement disperser notre trop plein de frustration de consommateurs pressés/stressés sur les nouveaux champs de bataille, mon frère, gaiment nous nous assassinerons au son du clairon. Et nous appellerons ces meurtres "combat". Et nous en glorifierons la mémoire, en fabriqueront les héros, et nous chierons sur la tête des autres, ces vaincus qui n'auront eu qu'un seul défaut, ma sœur : avoir été moins sauvages que nous. Ou moins bien armés...

Pour conclure, je ne dirai donc qu'une chose : bienvenue dans mon monde, étranger(e). Et puissions-nous nous rencontrer dans la Vraie Vie. Car celle-ci est décidément bien trop courte.

Et qui sait si je serai là demain?