lundi 30 mai 2011

Jeune fille

Jeune fille
tu parcours le monde
tu crois que tout est possible
qu'ils sourient tous à ton être
que ta joie suffit à être féconde
Que chaque homme ne vit
que pour cette seconde
où il pourra poser ses lèvres
sur les tiennes.

Jeune fille
avec la tête pleine de rêves
de grandeur, de folie, de poèmes
à chaque jour suffit sa peine
si tu te hais qu'importe que les autres t'aiment
il te suffit d'être désirée
sans relâche et sans trêve
et cette horloge qui n'en finit plus
d’égrener ces minutes qui te tiennent
par la main

Jeune mère
qui a trop forcé le temps
la nature n'oublie pas ses enfants, tu vois
il suffit d'une seconde d'oubli
le long des murs du temps
et tu ne te relèveras plus
déjà ton cœur saigne
de n'avoir su dire ta faiblesse
face aux dieux qui t'ont fait déesse
et qui désormais te craignent
du haut de leurs tours d'airain

Jeune femme
qui crie tout feu, tout flamme
à la lune hurle ses charmes
au soleil illumine le printemps
ton sourire est comme une lame
qui découpe le cœur de tes amants
entre tes bras je ne suis qu'un enfant
libère moi de mes tourments
rends-moi animal encore une fois
libérer ma rage de mâle d'un coup de reins
un seul instant

Jeune dame
déjà ton corps est sourd
Mère soleil et Père Terre dont les feuilles
pourrissent et nourrissent ce sol
si froid si lourd
ils te reprendront la Vie que tu donnas
dans l'oubli, un soir d'ennui, un soir de plus
un soir de fuite
dans le vent
ta nouvelle joie
est mon tourment

Jeune ancienne
tu te souviens des regards fuyants
ta jeunesse envolée, que te reste-t-il
à part la peine et le néant
les rides et la souffrance
la vie qui s'efface, le choix des tourments
un jour fut ou je vis le soleil
se lever sur cette falaise
j'étais jeune et belle
il était jeune et vivant
nous n'étions que des enfants
attirés comme des aimants
par ce chant

ainsi tournent, dansent et vibrent
les nouveaux amants
tandis que l'ancien pleure
tout en dormant
il rêve de jours de joie, de jours de pluie, de jours
sans vent
il se rappelle les soirs de pleine lune
où il croyait vivre cet éternel printemps
jouet de forces qui le dépassent
pour seul enjeu perpétuer la race
car il sait désormais que quoi qu'il fasse
nous ne sommes que vide
empli de sentiments


samedi 28 mai 2011

Le stagiaire

"Tu vois le problème, dans tout ça, c'est en fait que déjà, on devrait dire les problèmes. D'une. De deux, c'est que LES problèmes, justement, il y en a deux. Je m'explique."

Ils étaient assis au sommet de la montagne, en tailleur, les cheveux au vent.

Nouvelle technique : la méditation " DSK" (ok je sors)
Comme deux cons d'ailleurs, se disait Michel. Car en y réfléchissant un peu, fallait vraiment être une tâche pour se trouver ici en pareil moment : il devait faire pas loin de moins cinq, on était en novembre par 1800 mètres d'altitude dans ce bled paumé qui sentait la bouse de vache et la sueur de paysan à tous les coins de masure. On se les gelait grave dans ce trou perdu : et en plus la 3G qui passait pas, impossible d'avoir le moindre réseau, quedalle!

C'était vraiment sa veine : la jouer bon élève, bon apprenti avec le "Master" en fond sonore, cet
bande de branlos j'vous enterre tous
espèce de choule baba-cool rescapé de mai 68-mai 81-mai 95-mai 2007, une pub pour le henné et les élastiques à dreadlocks à lui tout seul le gars! Et je vous raconte pas la tenue règlementaire : Sarewell, babouches, breloques turquoises autour de chaque doigt et yeux maquillés au khol, vraiment le gars avait tout compris, avec l'attitude en rapport il en tombait des tonnes de meufs le bougre! Genre "je vais vous montrer la voie pardon la Voie de la Zé-ni-tude absolue, zallez voir zallez a-do-rer! Suffit juste que vous écoutiez ma voix hypnotique, que vous zyeutiez ma gestuelle "peace & love" et que vous adoptiez le comportement adéquat, c'est à dire : zeeeeen. Démarche chaloupée, style je m'en bats le steak en toutes circonstances.

'tain la crampe du médius..
Le boulot? Très peu pour moi : MOI, môssieu, je fais dans le "staaaageuh". Dans le stage de "Développement Personnel" plus exactement, tu comprends? C'est à dire, en gros, je fais payer -à un prix plus qu’exorbitant, parce que sinon "l’engagement n'est pas perçu comme tel"- des gugusses de la ville bouffés par le stress, la déprime, la dépression, les mauvais résultats de l'OM que sais-je, le droit de se balader en Sari par moins cinq, de se lever à cinq heures du mat' pour aller jouer au moine bouddhiste le temps d'un week-end, histoire de pouvoir se la péter en rentrant au bureau, lundi matin, et de montrer aux collègues médusés comment j'ai appris à fabriquer un panier à provisions en raphia qui atterrira forcément au fond du placard jusqu'au prochain stage, ou en attendant le prochain déménagement, pour finir là où est sa vraie place : à la déchetterie du coin.

Donc ça faisait deux plombes que cette espèce d'andouille en tailleur au sommet de la colline lui débitait genre trois conneries à la seconde, "vivre sa vie pleinement" de-ci, "être soi-même" de-là, un peu de "méditation sur le sens de son existence" par là-bas, une louche de "connexion avec les éléments" pour enrober le tout, finalement tout ça pour quel résultat? Il ne s'était jamais fait autant ch..r que ces derniers jours.

Ah, pour sûr, il en avait appris, des trucs ' achement intéressants :

La yourte? c'est nature! (ok non LA, vraiment je sors)
-construire une yourte sur terrain broussailleux, un igloo sur terrain neigeux, un abri de merdes branchages sur terrain pluvieux...c'était pas mal, surtout si on voulait, au final, passer la nuit à la belle étoile, par moins dix, et finir en cata dans l'étable à Dédé, le fermier voisin, au milieu du troupeau de bovidés et de leurs odoriférantes déjections, après tout c'était mieux que de finir avec une pneumonie...

-Comment faire du feu "en situation de survie" -LOL la tête du gars quand il avait sorti son Zippo!

je comprends pas...jsuis JAMAIS rentré bredouille
-Pister un "animal sauvage" : muahahahHAHAHAa !!! à part les trois faisans et quatre lapins  balancés là par la Société de Viandards Chasse Municipale, pauvres bestioles qui étaient de toutes façons destinées à ne pas s'éloigner de plus de trois cents mètres de leur cage avant de se faire plomber le derche, il avait pas vu grand chose dans cette cambrousse à la con -il se rappela brusquement la tête du type quand il le lui avait dit, à peu près en ces termes.

-Trouver de la nourriture en territoire hostile -alors
technique de camouflage dite "de la fosse septique"
là, ça avait vraiment failli marcher...jusqu'au moment, fort opportun d'ailleurs (en gros ils crevaient tous la dalle après cette putain de marche de 25 kilomètres), où il avait fait remarquer à l'assistance épuisée qui se goinfrait de fraises sauvages, trouvées au bord de cette rivière pourrie, que les renards avaient dû pisser dessus à tire-larigot... C'était bien connu, non? Les renards pissaient sur les fraisiers sauvages et les promeneurs inconscients qui se gavaient impunément attrapaient une infection du sang, ou des reins, voire de l'intestin grêle et du gros côlon réunis, je sais plus. Enfin, un truc vraiment dégueu, qui vous faisait flipper à mort -et accessoirement vous la donnait, miséricordieusement, après de longues semaines de chiasse et d'agonie.

jolie moustache-le collier par contre est à chier
Pas de quoi fouetter un chat, quoi, dans le bordel ambiant il avait pas pu résister. Il avait dû tout de même se calmer un poil, faut pas délirer non plus, il commençait à manquer de stagiaires le Gwand Manitou! Les "abandons de stage" pour motifs divers et variés -tous des trouillards, des crevards et des faux culs! -avaient vraiment dépeuplé les rangs des candidats à la zénitude...Alors qu'il fallait vraiment pas chercher bien loin : il avait fait du très bon boulot. Le but n'était-il pas de s'amuser, en fin de compte? De la ramener une à deux fois par minute, histoire de lui casser périodiquement mais régulièrement son coup. Ses effets. Sa superbe.
Et de faire comprendre aux autres, un par un, que ce type n'était qu'un guignol que LUI, il allait démasquer.

je VOIS...ça va vous faire 350 euro
Il n'en était pas à son coup d'essai, d'ailleurs : il y avait eu ce pseudo magnétiseur, en Dordogne (abandon par dépression nerveuse); cet autre "praticien de médecines alternatives", dans la Drôme (annulation de stage pour cause de suicide du "praticien"); il se rappelait aussi de cette "chamane" qui promettait "une connexion directe avec notre Mère la Terre" LOL. Il l'avait renvoyée en connexion directe avec son Créateur, ah ça oui!

Et dire qu'il fallait payer 350 rondelles les trois jours pour s'amuser un peu!

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nous venons en pet - j'le jure
Alors, bien sûr, maintenant qu'il ne restait plus que Gwand Sachem et lui au sommet de cette colline pourrie, assis en tailleur comme deux cons, Michel se serait presque dit qu'il le regardait avec un drôle d'air, le Grand Gana, Le Maîîîtreuh, le Gourou. Avec un peu d'imagination, il arrivait même à distinguer, sous son apparente attitude de zénitude-en-tailleur-par-moins-cinq-mais-qu'est-ce-qu'on-se-les-gèle-surtout-ne-faire-comme-si-de-rien-n'était, il en arrivait presque à se dire que le la haine à l'état pur transparaissait dans son regard...à y regarder de plus près, c'était même exactement ça, en ce moment même le type assis en tailleur, là sur ses genoux cagneux, une barbe de trois jours lui mangeant le menton, au sommet de cette colline pouilleuse, dos à la vallée, cet espèce de hippie dépenaillé, là, dardait des yeux pleins de haine dans sa direction!

ce gars est un gourou-admirez sa technique du "regard haineux"
-"Tu as tout salopé mon stage, espèce de petit morveux..." lui lâcha-t-il brusquement, d'une voix rugueuse.
Les mots avaient été à moitié emportés par le vent, mais Michel y avait clairement distingué des intonations homicides. Ça commençait à lui plaire...

-"éého, comment que tu m'parles, toi! Va falloir que tu te calmes un peu, grand Skippy! C'est quand même pas de ma faute si tu sais pas tenir un groupe! Et pis faudrait p'têtre que t'arrives à te remettre en question, non? Peut-être que tes stagiaires, y sont partis justement passqu'y-z-en avaient leur claque de ton stage pourri...?"

-"tu ne t'en tireras pas comme ça!" La haine brillait vraiment dans ses yeux. L'était plus du tout serein, le gars, là!

le processus paraissait pourtant clair..où ai-je donc merdé?
-"eehh t'as perdu tes moyens, on dirait?

Et tout ce beau discours sur "l'art d'être calme, la sérénité, le pouvoir de changer, les différents processus mentaux d'acceptation de soi"? Tous ces exercices où on s'est fait ch... à rester assis en tailleur pendant des heures, je te rappelle..tout ça, c'était du vent? Du pipeau? De l'opérette ? Pas la peine de me faire grimper cette colline merdique et lancer toutes ces conneries sur la méditation pour me l'annoncer aussi abruptem-

Shakira en violet? Ca va! je sors pour de bon
-"TA GUEULE!! TU ENTENDS? FERME TA GRANDE GUEULE, OU C'EST MOI QUI TE LA FERME, COMPRIS?" Il était de la même couleur que son chakra frontal : rouge vif tendance violet. Craignos, vraiment. Mais c'était LA que ça devenait intéressant : il appelait ça le point G. G comme Gueulante : quand ils en arrivaient à cette extrémité, ils étaient mûrs...

-"Ok, ok, ok! T'énerves pas quoi! On peut discuter? Je reconnais mes torts, certes, un peu tard, mais je voulais juste..t'aider un peu. Le problème, tu vois, c'est que justement vous, les Hommes -et plus particulièrement les gourous de ton espèce- ne voulez pas ouvrir les yeux. Maiiis non, pas comme ça, j'ai pas dit écarquiller les yeux, mais les ouvrir vraiment. Tu ne comprends pas?
 Ohh et pis, tu sais quoi? Une bonne démonstration vaut mieux qu'un long discours, tu crois pas? Alors REGARDE ET NE ME COUPE PAS, MORTEL. CAR EN PLUS D’ÊTRE PÉREMPTOIRE, TU NE METS PAS EN PRATIQUE CE QUE TU ES SENSÉ ENSEIGNER. ET C'EST PAS BIEN.

Il venait d'utiliser sa vraie voix : en général, ça leur faisait un effet bœuf. Faut dire qu'elle portait assez loin, assez profond, genre au-delà des collines, et même jusque dans la tête.

Le pauvre pseudo-gourou resta les yeux écarquillés tant que dura la "démonstration". Les bergers du coin racontent volontiers que ce soir-là, sur la colline...ben ils se sont emmerdé comme des rats morts, rien , comme d'habitude, quoi...

Skippy le gourou en dreadlocks-sari-tongs redescendit de la petite colline trois jours plus tard : seul, dépenaillé, l'air hagard, bredouillant des phrases incohérentes sur "cette saloperie d'ange exterminateur qui lui avait pourri son stage avant de s'envoler, tout en lui faisant la morale".
ahaha vazy j'les ai tous nikés!

Classé schizophrène à tendance paranoïaque suicidaire, il fut admis quarante-huit heures plus tard en centre fermé.

Le jour suivant, il rejoignait son Créateur en chantant, à l'aide de sa camisole qu'il avait réussi à transformer en corde improvisée.

Une enquête fut diligentée : l'établissement, certifié labellisé bio, avait innové dans maints domaines, dont l'équipement pour les "pensionnaires".

Toutes les camisoles étaient en chanvre.

jeudi 26 mai 2011

Logique et responsabilités

Je prends ici le temps de relayer ce petit texte paru sur le blog à ce cher Mike ; il s'agit de quoi?

De tout simplement prendre ses responsabilités; si l'on a une "sensibilité" de Gauche, qu'elle quelle soit, quoiqu'il en reste, de cette Gauche qui n'existe pas, peu ou plus depuis bien longtemps...

Si on peut se donner encore la peine d'y croire un tout petit peu : devons-nous fatalement voir approcher l'échéance présidentielle avec comme seule perspective, celle d'un second tour entre Sarkozy et Marine? Et donc, voir repasser celui qui a mis le pays dans cet état, depuis 2007, voire risquer le pire?...

On peut le penser, en être énervé, désabusé de la politique et de toutes ses turpitudes; on peut dire :"merde! j'en ai marre! Qu'ils aillent tous en enfer!"... on peut le dire, le crier sur tous les toits et à tous les comptoirs des cafés, mais on a le devoir d'agir. Même si c'est à notre humble et minuscule niveau : on a pas le choix. Je ne veux pas à nouveau d'un gouvernement Sarkozy pour 5 ans supplémentaires. Qui le voudrait? Vous ?

Je vous appelle tous, tous ceux qui lisent ce petit blog perdu dans l'océan du web, je sais qu'il n'y en a pas beaucoup, mais je trouve cet appel responsabilisant et empli de logique. Si il servait à ne relayer qu'une seule chaîne, ce serait déjà beaucoup...car les petits ruisseaux participent aussi à remplir les océans...

Prenez vos responsabilités, relayez ce truc : il en vaut la peine!

Merci à vous tous...



PS : Pour ma part, j'ai commencé à arroser les Députés de ma circonscription. Je ne manquerai pas de mettre leurs éventuelles réponses dans les commentaires...faîtes de même!
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Ci-dessous, "l'appel d'un électeur à tous ceux qui font de la politique à gauche"...



Le Kremlin-Bicêtre, mai 2011

Chers camarades,

Comme disent les Chinois, il est des coups de massue qui rendent lucides : si la gauche veut remporter l’élection présidentielle de 2012, elle devra aller unie au combat dès le premier tour.

Imaginer que tel ou tel candidat ou candidate évitera la dispersion des voix à gauche entre vos différents partis, provoquera le réflexe d’un vote « utile », est un pari dangereux, une illusion entretenue par des sondages dont on connaît la volatilité… et la fiabilité.

Enterrer Nicolas Sarkozy trop vite est tout aussi illusoire. C’est un redoutable adversaire en campagne électorale, chacun le sait. C’est un des rares domaines où sa compétence n’a pas encore été mise en doute.
Mais surtout, Marine Le Pen sera vraisemblablement au second tour, nul besoin de sondages pour le craindre.

L’élection présidentielle de 2012 se gagnera donc au premier tour. Autrement dit, celui des deux candidats, de gauche ou de droite, qui aura le plus rassemblé son camp avant le scrutin présidentiel aura de fortes chances de l’emporter, soit parce qu’il sera face à Marine Le Pen, scénario hélas le plus probable, soit parce qu’il aura obtenu un score élevé au premier tour et aura donc créé une dynamique suffisante pour gagner le second.

C’est le bête et implacable raisonnement arithmétique qu’impose notre scrutin majoritaire à deux tours. On peut regretter qu’il en soit ainsi, qu’il ne nous soit plus permis de faire un « choix de coeur » au premier tour. Mais c’est comme ça.

Cette réalité électorale doit conduire les politiques que vous êtes à agir en conséquence, c’est à dire à vous battre pour que ce soit bien le candidat de gauche qui rassemble le plus efficacement son camp dès le premier tour, et non celui de droite, Nicolas Sarkozy.

Inutile d’attendre le dernier moment pour bâcler un marchandage de circonstance, purement politicien, ou le programme et les idées passeront à la trappe. Inutile encore de compter sur un accord entre les deux tours, vite fait bien fait, entre les partis de gauche au cas où ce serait l’un des leurs qui accède au second tour. Dans le premier cas, face à Le Pen, pourquoi le candidat s’embarrasserait-il d’une négociation avec ses amis politiques alors qu’il est pratiquement certain d’être élu ? Dans le second cas, face à Sarkozy, redoutable candidat, le spectacle de chefs de partis de gauche se rabibochant opportunément après une campagne qui les aura durement opposés sera d’un effet déplorable et ne peut que favoriser le candidat de la droite.

Avez-vous le droit d’envisager cette défaite ? N’avez-vous pas, au nom de la confiance et des mandats que vous ont confié le peuple, des obligations, dont celle de gagner pour mettre un terme à la politique désastreuse menée par Nicolas Sarkozy ?

Chers camarades, il est temps d’atterrir. D’arrêter d’avancer en ordre dispersé, avec des candidatures tactiques, « providentielles » ou fantaisistes. Bref, il est temps de prendre la mesure de cette nouvelle donne électorale et d’en tirer les conséquences. Dès que possible, vos partis doivent travailler ensemble à une plateforme commune et à la désignation d’un candidat unique pour toute la gauche. Après tout, les primaires ont bien été imaginées pour cela, non ?

Rappelez-vous : n’avaient-elles pas vocation, à l’origine, à sortir des logiques partisanes en s’adressant à tous ceux qui « partagent les valeurs de la gauche », qu’ils soient roses, verts ou rouges ? Imaginez la dimension que prendraient ces primaires si elles mobilisaient tous les partis ! Elles donneraient un autre souffle à la campagne et un autre poids au candidat ainsi désigné. Et avouons-le, elles seraient sûrement prises beaucoup plus au sérieux qu’aujourd’hui.

Pour vous, responsables politiques, ce ne sera pas facile de dépasser les clivages et les rivalités d’appareils, on l’imagine. Certains d’entre vous ne souhaiteront peut-être pas monter dans le train de l’unité. Mais l’enjeu est à la hauteur de l’effort : pour que la gauche remporte ce scrutin présidentiel, l’unité et les concessions qu’elle implique, sont le prix à payer et, soyons plus positifs, le défi à relever.

D’ailleurs pensez-vous sérieusement qu’un programme qui rassemble tous les partis de gauche soit un défi aussi insurmontable ? Nous partageons tous un socle de valeurs communes : écologie, services publics, société solidaire, emploi pour tous, fiscalité redistributive, laïcité, régulation de la finance, éducation, innovation, recherche, et bien sûr, l’ambition d’une France forte, généreuse et influente sur la scène mondiale.

Chers camarades, quelle tâche plus stimulante qu’un programme unitaire pour ceux qui aiment la politique et veulent changer les choses ! Ce n’est pas une utopie, c’est une nécessité. Les électeurs le sentent et multiplient les appels dans la presse et sur le Net. Nous sommes à un an de l’échéance, vous avez encore le temps de vous y mettre. N’attendez pas.

Un programme, un candidat… la victoire en 2012 !

Captainhaka : Le grumeau, Custin d’Astrée : 365 mots, Cycee : bahbycc, Dominique Darcy : dominiquedarcy, Eric Citoyen : Mon Mulhouse, Gaël : De tout et de rien, Jean-Claude : Slovar – Les nouvelles, Jean Renaud Roy : @jr_roy, Juan : SarkoFrance, Jules Praxis : @jules_praxis, Le Coucou : Le coucou de Claviers, Melclalex : A Perdre la raison, MrsClooney : La femme de George (s) , Nicolas : Partageons mon avis, Nicolas : La rénovitude, Nicolas Cadène : Débat socialiste, Richard Trois : Richardtrois, Rimbus : Rimbus le Blog, Romain Pigenel : Variae, Ronald : Intox2007, Jacques Rosselin : @rosselin, Seb Musset : Les jours et l’ennui de… , Stef : Une autre vie,  Sylvie Stefani : Trublyonne, Valérie de Saint-Do : Microcassandre, Vogelsong : Piratages, Yann Savidan Carnet de notes de…, Zeyesnidzeno : La France a peur


Pour faire avancer l’unité à gauche, faites comme nous : copiez, collez et personnalisez cette lettre ouverte, puis envoyez la vite aux responsables politiques de gauche que vous connaissez (députés, maires, sénateurs, responsables de parti, etc). N’hésitez pas à nous envoyer leur réponse. Vous pouvez pour commencer retrouver les mails de vos députés en cliquant ici Et faites tourner !

Pour signer c'est ICI

dimanche 22 mai 2011

Les Grands Anciens - Curwen's Odd Legacy

La nuit vient, et, avec elle, les choses les plus sombres qui ressortent.

Ce n'est pas la peur qui s'empare de moi, mais bien la terreur qui essaie de forcer les portes de ma raison.

A grands coups de masse, l'un après l'autre enfonçant un peu plus le chambranle, minant le bois, affaiblissant les multiples serrures, détruisant un à un les verrous que j'ai posés, voilà des années.

Pauvre idiot que j'étais! Comme si on pouvait se défaire de ce qui n'existe pas... Pas ici, pas dans cette dimension. Même pas dans une autre, parallèle. Mais entre les plans; car oui, entre les dimensions, il existe des choses.

eh oui : le son peut rendre fou -surtout la nuit
Et je les ai vues. Le simple fait d'avoir entraperçu ces choses, ces êtres, -je ne sais comment les appeler car mon esprit se refuse à les conceptualiser- a failli me faire basculer dans le délire le plus complet. Et ces sons, ô Dieu, ces sons! Mes oreilles en ont saigné, les vertiges se sont emparés de mon équilibre, à leur simple écoute mon être tout entier a su que tout cela ne pouvait que finir dans la folie !

Vous ne me croyez pas? Forcément, bien sûr, comment le pourriez-vous? Je ne vous en blâmerai pas, mais en fin de compte qu'importe! Je m'en moque : cela ne les empêchera pas de me trouver, je l'ai hélas réalisé bien trop tard, d'autant  plus que cela ne les empêchera pas de venir vous chercher aussi -ahaha.

euhh...on va pas trop s'étaler, no comment hein...
C'est pourquoi j'ai décidé d'en finir : mieux vaut le néant que la folie, à tout prendre je préfère un arrêt brutal et définitif de cette existence misérable. Tout ceci n'a que trop duré, je ne puis continuer ainsi ; ma raison ne tiendra plus longtemps maintenant, j'en suis persuadé, rien qu'hier soir ces choses sont venues chanter-si l'on peut appeler ainsi ces sons impies- sous ma fenêtre, la nuit durant ils m'ont harcelé dans le but évident de me faire sombrer! Et le pire, c'est que si j'aperçois le bord de l'Abîme, je me rends compte avec horreur que je le trouve attirant...

Cher lecteur, par l'intermédiaire de ces quelques notes, je te mets en garde : toi qui as eu la malchance de trouver ceci, saches que nous ne sommes pas seuls dans cet univers. Tu as des certitudes sur la toute puissance de "l'Humanité?" Tu penses que le genre humain est le plus évolué, le plus puissant, le plus abouti de toutes les espèces qui ont peuplé ce bout de caillou perdu dans le cosmos, que l'on appelle aujourd'hui "Terre"? Pour notre plus grand malheur, je te répondrai non : dans le noir infini du cosmos nous sommes moins que des poussières, et il existe des choses qui dépassent notre entendement. Des choses qui peuvent te faire sombrer dans la démence à la simple évocation de leur nom. Des choses qui remettent en cause ta perception même de la réalité. Saches que ces choses, cher lecteur, je les ai vues, je les ai entendues, j'ai éprouvé la totale inhumanité de leur nature. Par quel miracle ai-je pu croiser leur chemin, oseras-tu me le demander?

Tout est parti de mes recherches : si seulement je n'étais pas tombé sur ces ouvrages impies! Leurs pages moisies et dévorées par les vers hantent encore mes cauchemars.
J'ai lu les phrases issues d'un savoir ancien et oublié qu'elles contiennent... Je le confirme, ces invocations ne peuvent avoir été écrites que par un fou! Comment décrire ce qui s'est passé sans vaciller à nouveau?

Je ne suis qu'un modeste universitaire chercheur en Langues oubliées, doublé d'un mélomane féru de mélodies anciennes. Depuis ma prime jeunesse je n'ai eu de cesse de parcourir les rayonnages des plus prestigieuses bibliothèques, des universités les plus renommées, des lieux de Savoir les plus inaccessibles. J'ai arpenté les cinq continents à la recherche de ces fragments du Savoir Perdu...

Baba Yaga - elle était cool (je sais c'est nul)
Je me souviens de cette vieille Baba Yaga, dans les steppes reculées de la Sibérie. Perdue, seule dans sa cahute au milieu de cette forêt de sapins millénaires, froide et hostile, la vieille m'avait recueilli un soir de tempête. Je l'avais cherchée pendant des mois sans résultat; ce qu'elle m'apprit, à mon réveil, confirma ce que je soupçonnais, et bien plus encore. Elle me révéla, tout en soignant ce qui restait de mes orteils -des moignons bouffés par les engelures-, d'une voix éraillée par la vodka frelatée et la vie au milieu de ces rudes plaines, que le Savoir Perdu existait bel et bien. Que ses fragments avaient été éparpillés à travers l'Europe en ces temps de Peste Noire et d'ignorance -le bas Moyen-âge- volontairement, afin que ce qui avait failli provoquer la fin prématurée de notre espèce ne puisse se réveiller avant longtemps. Elle avait parlé de ce Mal Ancien...celui qui, nécessairement, accompagnait le Savoir Perdu, en était même le dépositaire. Un réceptacle : quiconque cherchait à trouver l'un tomberait fatalement sur l'autre. Pauvre idiot que j'étais ! Pourquoi ne pas l'avoir écoutée plus attentivement ce soir-là? Tout excité que j'étais, je ne voyais que la face cachée du monstrueux iceberg : je récupèrerais ces fragments, c'était la tâche qui m'était enfin révélée en ce monde, le But de ma vie. Mon Grand Œuvre.

J'ai passé les trente dernières années de ma misérable existence à poursuivre cette folie : pas de famille, pas d'enfants, pas d'amis. Plus aucune passion à part celle-ci, qui m'a littéralement dévoré les entrailles. J'ai parcouru les cinq continents à la recherche de ces maudits Fragments, j'y ai laissé les plus belles années de ma vie, résultat? Quand je touchai enfin au but ce fut pour m'apercevoir que c'était la pire des choses que je traquais. Que cette quête était insensée, que mon Grand Œuvre était plutôt une basse malédiction, une sombre menace qui planait, tel un oiseau gigantesque, sur notre monde tout en attendant son heure... Que toutes ces absences, toutes ces disparitions (famille, amis...) dans mon entourage n'étaient pas l’œuvre du hasard, mais le résultat de cette chimère que je poursuivais depuis si longtemps, de cette promesse que je m'étais faite, ce maudit soir, allongé sur mon grabat de convalescent, dans cette masure abandonnée des hommes au milieu de la Sibérie..

ouvrage impie certifié © toute prononciation interdite
J'ai trouvé ce vieil ouvrage mangé par les vers, relié de peau humaine, dans les ruines de cette bibliothèque, au fond de cette grotte perdue quelque part dans les montagnes des zones tribales du Pakistan...

J'ai commencé à déchiffrer ce qui pour moi était l'aboutissement de toute une carrière, de toute une vie : ses pages qui tombaient en morceaux, recelant un Savoir Ancien, oublié là depuis des centaines d'années. Un miracle! J'ai commencé à en comprendre le sens caché; j'ai alors décidé d'en suivre la symbolique. J'ai longtemps observé les étoiles, attendant l'instant propice. J'ai patiemment suivi les instructions afin de "préparer la porte". Quel pauvre fou j'ai été! Pourquoi y ai-je tout simplement cru, me demanderez-vous? Parce que l'aboutissement d'une vie de recherche ne pouvait se résumer à un simple manuel d'occultisme : il s'agissait nécessairement de quelque chose de supérieur, d'ultime. Je le ressentais au plus profond de moi, l'ouvrage maudit vibrait littéralement sous mes doigts. J'ai donc fini par me résigner à tenter l'expérience.

J'ai prononcé les paroles au moment propice : difficile me direz-vous, ces sons, on eut dit qu'ils n'étaient pas faits pour être prononcés par un Homme! J'y ai quand même réussi, j'ai bouclé le cercle et ouvert une porte sur...sur le vide.

Il n'y avait rien; rien que je visse au premier abord, en fait. Il ne s'est rien passé, et je me suis endormi, épuisé.

C'est au bout de quelques jours que les cauchemars ont commencé...

Pas seulement des cauchemars : on eut dit que je vivais littéralement la scène du point de vue, parfois d'un spectateur, mais horreur, au fur et à mesure des nuits qui passaient, également de celui d'un acteur... Tableaux étranges, ou j'étais mi-homme mi-poisson, plus rampant que nageant dans les bas-fonds fangeux de quelque cyclopéenne cité en ruine. Quelque part dans le pacifique j'abandonnais cette Humanité chancelante en même temps que les lambeaux de peau de mon enveloppe charnelle...en dessous, des écailles, et ce simple fait ne me choquait même pas car je pensai tout à coup différemment; il fallait absolument que je plonge dans ces bas-fonds obscurs et glacés pour rejoindre père et mère.

Titanic petits joueurs
Une autre fois, j'étais seul au milieu de l'océan, les flots gris partout environnaient le frêle esquif qui me servait de refuge, quand tout à coup je la vis -chose innommable et gigantesque, surgissant lentement des profondeurs. Masse de chairs, de tentacules et de crocs, centaines de griffes et d'yeux à l'iris violet, chacun d'eux aussi grand qu'une maison, irradiant de tout son être une malveillance d'un autre âge. Dardant sur moi ses multiples regards, me transperçant de son envie. Pétrifié par la terreur, je sentis quelque chose se rompre irrémédiablement dans mon esprit. Mais la folie ne me fit pas la grâce de s'emparer rapidement de moi...elle laissa quand même le temps à cette chose de s'élancer à ma poursuite, dans un rugissement de fin du monde. Et, tandis qu'un tentacule de plus de vingt mètres de long s'abattait sur moi, j'eus le temps de voir les étoiles une dernière fois : elles brillaient, et elles étaient..différentes.

A chaque fois je me réveillai en hurlant, en proie à la sueur et au doute : étais-je en train de devenir fou?

pas de quoi en faire un fromage:fallait bien que ça arrive un jour
J'ai fini par me résigner, et adopter la seule mesure à même de contrer ces horribles rêves, du moins de façon temporaire : ne plus dormir, au prix d'une étude des Fragments de plus en plus acharnée en vue de me libérer de ce que j'avais éveillé. Car, j'en suis convaincu maintenant, il ne s'agit pas seulement de rêves : ce sont des prophéties. Ma peau a commencé à me démanger depuis quelques jours, et ces horribles plaques verdâtres sont apparues en même temps que les sons. Des mélodies plus que malsaines, propres à vous inspirer la haine et la joie simultanément, portées par le vent et les embruns, et qui progressivement arrivaient à ma fenêtre. A mes oreilles. Sur mon âme : j'ai finalement réalisé qu'elles ne me laisseraient pas en paix : qu'elles étaient le signal qui m'ordonnait de continuer à lire le livre. A finir le rituel : à chaque fois que je m'en éloignais, les mélodies prenaient un tour de plus en plus malsain : mon cerveau était à vif. Il suffisait que je me rapproche du livre pour qu'elles ne soient plus qu'un murmure, qui peu à peu semblait presque apaiser mon âme épuisée.

Cela fait maintenant des jours et des nuits que je travaille sans relâche; selon les instructions, je devrais être prêt du but. Les choses se sont rapprochées de ma fenêtre depuis quelque temps : elles n'ont plus peur de se montrer dès la tombée de la nuit. De toutes façons, qui pourrait les déloger ? Tous les domestiques ont abandonné leurs charges depuis bien longtemps, ils ont fui sans demander leur reste...

quelque chose derrière la porte- oh 3 fois rien
Ces monstruosités expriment de plus en plus bruyamment leur joie au fur et à mesure que l'aboutissement de mon Grand Œuvre approche : mais elles ont oublié quelque chose. Je ne puis me résoudre à reprendre les incantations de ce maudit livre comme elles le voudraient, ce qui reviendrait à ouvrir complètement la porte que j'ai entrebâillée! Et il y a quelque chose qui attend désespérément de l'autre côté; j'en arrive même à ressentir une certaine forme d'impatience au-delà des mots. Je crois que ce qui est derrière cette porte attend depuis trop longtemps. Je crois que cette chose, quelle qu'elle soit, veut que j'ouvre la porte. Je crois que les abominations au bas de ma fenêtre ne sont que ses serviteurs, lâchés par mon inconscience sur ce monde. Je crois que je suis en train de devenir fou. Mais il y a une chose dont je reste persuadé: je ne serai pas fou au point de finir ce maudit rituel, et d'inviter papa à la maison! Elles en seront pour leurs frais! Ils devront tous repasser!

Je couche ces ultimes mots sur ce carnet : je le laisse au premier malchanceux qui tombera dessus. A charge pour lui de prendre le relais! Ce poids est trop lourd pour mes seules épaules : mon fidèle Smith & Wesson est maintenant chargé, à portée de main. Quelle ironie! Avec le recul, je m'aperçois que c'est le seul ami qui me reste : il m'a toujours été fidèle, il ne dérogera pas à la règle, j'en suis sûr.

Seigneur, je les entends encore : à nouveau ils sont sous mes fenêtres! Ils ne me laisseront donc jamais en paix? Partez, allez vous-en, je refuse de continuer! Ce bruit qui s'approche, je vais v-----


H.P. Lovecraft - 1890-1937

lundi 16 mai 2011

D Sex K

NON je ne parlerai pas de DSK.

NON je ne parlerai pas de "l'affaire".

NON je ne dirai pas, ne suggèrerai pas, ne pleurerai pas sur les derniers espoirs de voir un président "socialiste" enfin à nouveau accéder à la Magistrature Suprême en 2012, après presque vingt ans d'abstinence...socialiste au pouvoir.

NON car OUI : pour moi ce type n'a jamais été de Gauche.

Indépendamment du fait que tout reste à éclaircir dans cette affaire -et qu'il est vraiment un sacré MORT DE FAIM , le Dominique, sans parler qu'il est aussi,accessoirement le libéral patron du bras armé de la finance internationale- j'ai juste envie de dire que JE M'EN FOUS de cette histoire. Qu'elle ne me concerne pas. Que ça ne changera rien à ma vie, excepté qu'à la place du patron du FMI -avec l'étiquette "socialisse" dessus, mais juste l'étiquette, hein- on aura sans doute le petit excité à talonnettes qui sera réélu ou, au pire, la fillette à papa borgne et facho (ce qui serait autrement plus gênant, en ce qui me concerne, en fin de compte...).

on nous confirme que Marine porte plainte à son tour:"il en avait 2 minuscules"
C'est vous dire où j'en suis arrivé, le niveau de mon optimisme actuel : même pas ce genre "d'affaire" n'arrive à me tenir en haleine plus de 3 heures d'affilée.. Oh oui, bien sûr, je me suis bien poilé quand j'ai vu ça aux infos, ce matin au réveil, on va dire que ça m'a même fait passer une -presque- bonne matinée, non pas que je me réjouisse de ce genre de malheurs (qui le pourrait?) mais du fait que tout, absolument tout, dans ce cirque médiatique, n'est qu'impermanence. Mais en plus, promis, juré, me suis pas réjoui plus de disons, allez, 3/4 heures quoi. Après, ça fait comme le reste : Ben Laden, le scandale Bettencourt, eric Woerth, Fukushima, etc etc. toutes ces broutilles quoi : on est vite lassé. On a juste envie de dire : et alors? En fin de compte, tout ceci n'est-il pas brasser du vent pour rien? Qu'est ce que ça va changer, concrètement, pour nous, citoyens du monde, qu'ils fassent cet énième cirque sous notre nez?

une paire de burnes..voilà à quoi ça me fait penser
A part m'amener quelques réflexions sur la vacuité de la vie politique, et le fait que des victimes, il peut -hélas- y en avoir partout, de la bonne femme de chambre US en passant par les gamins violés par curetons et compagnie (et absous par le Vatican), sans compter les victimes de viols ethniques au Soudan (dont on ne parle pas), et toutes les saloperies que le singe qui se fait appeler Homme est capable de commettre, dans l'allégresse la plus totale et le je-m'en-foutisme généralisé car de toutes façons,ô Dieu, que c'est bon de balancer sa purée, vous pouvez pas comprendre vous, les femmes, les enfants, toutes les soi disant "victimes" de ce que vous nommez "viols" et que nous, bourreaux, nous appelons tout simplement "soulagement". NAoN. Pouvez pas, c'tout.

Prenez ce gars, Dominique : la veille, on l'encensait, il donnait des sueurs froides à Nico Ier, c'était un des gars les plus puissants du monde (pensez, il signait même des chèques du FMI à ces ploucs de Grecs!), et tous ses adversaires (entendez "tous ses petits copains socialos") se paluchaient vigoureusement rien qu'en regardant les courbes de ses sondages de "présidentiable"...et pis d'un coup, sans prévenir, PAF!

à quoi je pense, là? depuis "l'affaire", on a plus la même opinion non?
Une petite femme de ménage de rien du tout qui tortille un peu trop de la balayette alors qu'il sortait de la douche, dans un hôtel miteux à 3000 $ la nuit (petit joueur va!), quelques instants "d'égarement" -en gros une ptite pipe, un ptit trainage par les cheveux du lit à la salle de bains et vice versa, et une tooooute ptite sodomie à peine forcée bordel! Et on en fait un de ces fromages!!- et résultat? Sa belle carrière m'a tout l'air d'être partie pour finir dans la fosse à purin; sauf si tout ça n'est que manipulation révélée et qu'il en sorte blanchi (ce dont je doute fortement mais attendons la suite du feuilleton.). A moins que ça ne soit dans une luxueuse suite VIP de quelque prison US qu'il finisse réellement sa carrière d'ex-présidentiable, en espérant pour lui qu'ils ne la lui jouent pas un genre de "remake à la Prison Break", avec matons à la matraque facile, cellules miteuses et codétenus monstrueusement bodybuildés en manque de câlins pour cause d'abstinence sexuelle prolongée...

Le monde est une pourriture sans nom, la vie est une pute, et moi, un vrai connard : j'avais promis, j'ai pas réussi à tenir ma langue.

Tout fout VRAIMENT le camp.
Domi, on t'attend tous avec impatience. Signé : tes ptits copains Grecs

lundi 2 mai 2011

RIP Ben Laden

-Le monde fête la mort du "plus grand des terroristes".

-La "Victoire sur le mal" (Berlusconi, obscur amateur de bonga-bonga avec des mineures)
-"Une victoire de toutes les démocraties contre le terrorisme"(Juppé, obscur rescapé du chiraquisme)
-"Une victoire" (Fillon, obscur sous fifre)
-"Une très grande victoire pour la démocratie" (Djalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris)
-"La disparition d'un des visages majeurs de la terreur" ("Parti" Socialisse)
-"La mort de ce symbole mondial de la barbarie" (Copé, obscur hypothétique candidat en 2017)

-"La justice finit par être rendue" (G.W. Bush, obscur ex-Boucher de la maison blanche, tête de nœud occasionnelle)
-"Ben Laden a eu «une très grave responsabilité» dans la diffusion de «la division et de la haine entre les peuples», a déclaré le directeur de la salle de presse du Vatican, le père Federico Lombardi (un obscur catho cul-serré)
-la mort de Ben Laden est un «triomphe retentissant pour la justice, la liberté et les valeurs partagées par tous les pays démocratiques" dixit Benjamin Netanyahu (obscur dirigeant du plus grand état terroriste actuel)

Donc, pour conclure, on fête quoi? La destruction des USA? La mort du libéralisme? Du capitalisme financiarisé actuel? Des pseudo "démocraties" qui nient tous les jours la voix de leurs peuples, ou se foutent de leur gueule, ou leur mentent? Des états-terroristes, qui ont monté plusieurs dizaines de coups d'état, pour des motifs purement idéologiques et/ou mercantilistes? Plusieurs guerres, avec plusieurs MILLIONS de morts, dont des centaines de milliers d'enfants?

Un seul exemple : l'embargo américain sur les médicaments en Iraq. Selon certaines sources, plusieurs centaines de milliers de civils sont morts faute de soins et de médicaments....(certaines estimations font passer le 11 septembre pour une simple bluette de printemps.....)

Non, on me dit juste à l'oreillette qu'il s'agit de la mort du Diable, vous savez la figure tutélaire du mal : à chaque époque son diablotin.

Donc le nôtre s'appelle s’appelait Oussama Ben Laden. Formé par la CIA dans les années 1980 pour contrer l'invasion Russe en Afghanistan, il avait fini par rompre sa laisse et commencé à mordre la main qui l'avait nourri, l'ingrat. Résultat? Des attentats terribles, qui ont marqué à jamais le visage du monde Occidental bien dans ses baskets -et accessoirement mis la tôle à la "première puissance" qui se croyait jusque-là invulnérable, omnipotente, toute-puissante.

 Ces chers USA, qui ne jurent que par et sur la Bible ("tu ne tueras pas, tu ne te vengeras pas", etc etc. vous savez tous ces commandements à la noix, qu'ils suivent bien évidemment à la lettre?) donc ces chers States disai-je, ont eu là l'occasion de foutre encore le bordel.

L'occasion, et surtout un super-prétexte, pensez : pour l'Irak, c'est vrai que le clan Bush père et fils avaient vraiment abusé, à essayer de faire croire au tas d'incrédules que nous sommes qu'il y avait des "armes de destruction massive" dissimulées en Irak par tonton Saddam... Je me demande quels sont les imbéciles qui y ont cru, à cette fable à la con?

Ah, on me répond dans l'oreillette qu'un bon paquet d'états y ont cru alors...

Ah, et si je parlais d'Israël, qui, comme chacun le sait, est blanc comme neige de son côté (ohh juste quelques "victimes collatérales" dans de petits conflits, c'est vrai que les bombes au phosphore contre des civils c'est assez...comment dire, salissant? En plus d'être totalement interdit par tous les Traités Internationaux, ce depuis 30 ans minimum, et donc d'être assimilable à des crimes de guerre, voire pire...). Ah, on me dit dans l'oreillette que lesdites saloperies de bombes au phosphore ont été fournies par l'allié Américain, en plus : alors je suppose que c'est bon, non? Les parents de tous ces gamins morts brûlés vifs ou estropiés à vie auront sûrement apprécié...

Bon : avant d'aller dégueuler un bon coup, je vais conclure : c'est pas une bonne chose "pour la Démocratie et la Justice" -si tant est que ces mots aient encore un sens dans ce monde qui devient fou-, ce qui vient de se passer. Cet énième assassinat que les USA ont perpétré sur un sol étranger.

Non, messieurs les bien-pensants, les "chefs d'état" de France, d'USA, d'italie ou que sais-je, les "responsables" du PS, les "patriotes" de tous pays, messieurs les "décideurs" et surtout VOUS, tous ceux du "bas peuple" qui auriez tendance à vous dire, à la vue de ce flot de réjouissances : ouais, enfin, c'est quand même mieux qu'il soit mort hein...

Eh ben NON : tuer quelqu'un au lieu de le faire passer en jugement, j'appelle pas ça "la Justice".
Eh ben RE-NON : se mettre au niveau de ceux qu'on affirme combattre (c'est à dire tuer, exécuter "au nom de", sans autre forme de procès) , je n'appelle pas ça "une Victoire".
Une capture, puis un vrai procès : ça, ça aurait eu de la gueule! Mais je suppose qu'il n'en était même pas question chez ceux qui décident, l'occasion était trop belle!

Et hélas, cette "occasion", pour tous ceux "d'en face" (les terroristes et ceux qui s'en réclament) c'est un appel à l'action (une fois de plus), et une justification de leurs futurs crimes. Ils n'auront d'autre choix que de nous le faire payer...ils n'auront de cesse d'y arriver, car le malentendu originel demeure. Pourquoi ne pas essayer de comprendre COMMENT un Palestinien, par exemple, peut aller jusqu'à se faire sauter pour se faire entendre? Juste par "religion"?

Réfléchissons : le désespoir est la drogue dont se nourrissent les extrémismes, et l'injustice le terreau sur lequel ils progressent. Rien n’est réglé, et cet assassinat (je revendique ce qualificatif) n'y changera rien bien au contraire ; sans parler de ceux (dont je pourrai être) qui y verraient un risque de manipulation du pouvoir Obamiste à quelques mois d'une réélection, en pleine crise économique majeure (mais là j'ai rien dit, on va me traiter de "complotiste").

Pour moi, cette victoire est une défaite.