samedi 9 juillet 2011

Esprits libres en voyage

Nous sommes absents : dans le passé nous nous reconnaissons, dans le futur nous nous projetons.

Paris by night...
Comme des phalènes attirés par cette lumière qui à chaque fois s'éloigne, nous courrons. Nous voletons, de ci-de là, dans le métro, au boulot, au "repos".

Même en dormant, nous pensons : nous rêvons, refaisons mille fois le chemin, le fil décousu de notre existence se dévide devant les yeux embués de nos semblables.

Nous sommes comme ces papillons en devenir, dans nos cocons accrochés aux roseaux du marais, nous luttons contre le courant, surtout ne pas lâcher, ne pas céder, ne rien faire d'autre que se concentrer sur la prochaine échéance...prisonniers du mental.

Nous ne sommes pas souvent là : le présent est notre seule réalité, mais qui le vit vraiment tel qu'il est, chaque seconde qui passe, sans se projeter dans la suivante, où se référer à la précédente?

Reconnaître chez n'importe quel(le) autre cette qualité : tu es comme moi, frère ou sœur, homme comme femme, enfant comme vieillard, amants comme solitaires, soldat comme moine, mendiant comme milliardaire... ton sang est identique au mien, l'air que tu respires, les larmes qui perlent à tes yeux, le soleil qui te réchauffe, la nourriture que tu ingères : tout est déjà passé à travers moi, comme à travers toi.

Si un vieillard barbu tout-puissant nous regardait du haut de son nuage, que verrait-il? Pleurerait-il, ou s'esclafferait-il?Y réfléchirait-il à deux fois, avant de repartir pour un tour?

Et si la Khali indienne, la Mort aux multiples bras, se plantait devant vous, en une invite maternelle, que feriez-vous? Vous enfuiriez-vous en hurlant, ou iriez-vous en souriant, sans peur, sans haine, avec conscience que l'heure est arrivée, et qu'il faut la vivre pleinement?

Nous partageons tout, nous l'avons toujours fait et le referons encore et encore : même la terre à laquelle nous retournerons tous, un jour, nous mélangera, en son sein nous nous retrouverons. Amis comme ennemis, héros et traîtres, nous venons tous du même endroit et y retournerons quoi que nous fassions.


Inutile de lutter, car au fond il n'y a que joie.

Si nous regardons bien, nous l'avons toujours su : il suffit d'ouvrir les yeux, d'abandonner la peur, d'évacuer le doute, de nier la négation, et la Vérité est là, toute nue.

Nous sommes faits pour aimer : nous aimer nous-mêmes, tout d'abord, car nous sommes Un et Un est le Tout. Aimer les autres, ensuite. Tous les autres, inconditionnellement. Pour le simple fait d'aimer, de reconnaître en l'Autre une parcelle de Soi.

Si nous réalisons cette promesse, nous ne serons plus jamais seuls ; nous ne souffrirons plus. Nous vivrons, vraiment.

Libres, éternel et vivants : c'est l'héritage du présent.

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--Bises et amitiés sincères à Lucia et à Julien, deux personnes de cet univers 'bloguesque' auquel j'aime imaginer, croire que j'appartiens, parfois, quand il me prend l'envie de coucher mes états d'âme ailleurs que sur du papier... deux personnes que j'ai eu la joie de pouvoir rencontrer en vrai, cette semaine, deux esprits dans cette ville des Lumières souvent peuplée d'ombres, d'anonymes, de fureur, de bruit et de beauté. Ce furent des moments sympa, la rencontre "en vrai" nous recentre sur ce que nous sommes, et ce que nous projetons vraiment. Sur nos rêves, nos coups de gueule et nos certitudes : nos envies, nos espoirs, mais aussi ceux des autres. De tous les autres, de ceux qui souffrent comme de ceux qui jouissent. Et il y en a tellement.... Tout ce qui fait que j'ai encore foi en l'Homme, que j'ai "envie d'aider", que je choisis ce chemin de vie, définitivement, malgré le fait que les nuages s'amoncellent, que "Winter is coming", ça j'en suis sûr -et je ne suis hélas pas le seul à le penser.


Après ce constat partagé, peu reluisant que "tout empire" (constat au demeurant fait autour d'une super bonne bouteille de merlot, ce qui aide à la réflexion ^^) , que faire, à notre humble niveau? Renoncer, continuer, avancer avec les maigres outils dont nous disposons? Savoir où est notre place, savoir se situer est déjà un grand pas : à Gauche, oui, mais quelle Gauche? Et qu'avons nous envie de faire? Que sommes-nous prêts à faire? Devons-nous nous recentrer sur nous-mêmes, là où il y a déjà beaucoup à faire, ou au contraire aller plus loin, porter le combat sur d'autres territoires? Faire aveuglément confiance aux médias "alternatifs", au web (qui d'ailleurs nous a permis de nous rencontrer), ou plutôt demeurer méfiants, vigilants, "critiques"  car nous vivons une ère ou beaucoup de choses sont "manipulation" ? Que de questions, et autant de réponses, et ainsi tournent les choses...

Paris by day
C'est déjà pas mal de le reconnaître : malgré nos différences, malgré toutes ces menaces, malgré nos doutes et nos peurs, la rencontre est toujours enrichissante..et rassurante! Je ne souhaite qu'une chose : qu'il y en ait plein d'autres!

4 commentaires:

  1. oui, quelle belle rencontre ;)) J'aime beaucoup les photos, et particulièrement celle de la Tour Saint Jacques. Ton texte dit la magie d'exister, ça me plaît bien aussi. Gracias a la vida ;) et bises de Paris.

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  2. Graças a você lucia... e no prazer!

    bises :)

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  3. Toff,
    j'ai eu fugitivement l'impression, plusieurs fois dans ton billet, de lire Lucia. Alors, rencontre en vrai ?

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  4. ehh oui! rencontre envrai..et je crois que l'atmosphère parisienne a beaucoup influé sur mon style, je reconnais que les ressemblances sont là...à moins que ça ne soit Lucia elle-même, le fait de la rencontrer qui m'ait fait "mimer" son style... je suis assez mimétique parfois, quand l'émotionnel prend le dessus. Mais j'me soigne ^^

    au fait prépare toi : cet été je risque de passer par ton patelin avec quelques amis...on en reparle! bises

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