jeudi 21 octobre 2010

Victoire 2012 - Acte I, scène 2 : l'escalade



Décembre 2015.

La France Lepéniste (puisqu'il faut bien désormais l'appeler ainsi) s'enfonce dans la récession.

Les Français de souche (puisqu'il faut désormais les appeler ainsi) ont cependant la foi chevillée au corps, et la majorité soutient le gouvernement d'extrême-droite aveuglément, avec une confiance renforcée par la peur de la Crise et sa cohorte de souffrances.

La France est en passe de sortir de l'Europe.

La Présidente Marine Le Pen se bat désormais sur deux fronts, l'un alimentant l'autre  : l'Intérieur, où les défis ne manquent pas, et l'Extérieur, où les menaces se font chaque jour plus précises et doivent être combattues avec une pugnacité de tous les instants.

 La scène intérieure, d'abord.

Les premières années de mandature ont ainsi été mises à profit pour prendre les rênes du Parti Frontiste nouvelle formule (le "Renouveau Français"), en éliminer les principaux opposants anti-marinistes ou en phagocyter les plus importants membres.

Il fut aussi mis en place un système de contrôle, de domination et de propagande
des masses par les médias, tous inféodés à la Présidence de façon plus ou moins directe. 
Les moyens d'action de la Police ont été décuplés : des unités spécialisées ont vu le jour. Polices politique, de maintien de l'ordre, de contrôle de la sphère internet, de renseignement et de fichage, etc.., toutes directement rattachées au Ministère de la Sécurité Intérieure et ne rendant compte qu'aux plus proches conseillers de l'Élysée.

Depuis le tragique attentat à la bombe de l'Assemblée Nationale -et la quasi destruction de celle-ci par l'incendie qui a suivi, et la mort de 46 députés de la Nouvelle République-, les Lois d'Exception Sécuritaire ont vu le transfert de la complète Autorité de l'État au Cabinet de la Présidence. 
Suite au Référendum de Consultation Populaire, les Pleins pouvoirs ont  été attribués à la Présidente (89% d'avis favorables, un score "Castriste" s'il en fut) qui en a immédiatement profité pour dissoudre le reste de l'Assemblée Nationale, le Sénat et le Conseil Constitutionnel et faire emprisonner la majorité des Députés d'Opposition survivants sous les accusations de  "complot aggravé contre les structures de l'État" et "terrorisme anti-républicain" -des preuves furent trouvées, le tragique attentat avait été organisé par les députés et sénateurs scélérats pour tenter de renverser le gouvernement légitimement élu...

Deuxième Modification de la Nouvelle Constitution, la loi dite de "mandature de crise" supprima le quinquennat au motif de la Sauvegarde Nationale. 
En effet, de nombreuses émeutes éclataient continuellement dans le pays. 
"Terrorisme" pour les uns, "opposition sécessionniste" pour les autres, les grandes cités populaires, à l'image des 4000 de la Courneuve, Mantes-la-Jolie, Heim dans le nord, mais aussi l'Ariane de Nice, le Mirail à Toulouse ou les Quartiers Nord de Marseille, tous les principaux "points chauds" , bastions de la jeunesse, de la pauvreté et de la mixité (mais aussi de la criminalité organisée) entrèrent en résistance. 
Continuellement montrées du doigt par des médias aux ordres, les cités se déclarèrent pour la plupart  "zones autonomes" : s'y réfugiaient les principaux opposants qui réussissaient à échapper aux griffes de la Poséi, la nouvelle police politique. Encerclées par l'armée et la police, coupées du reste du pays, ces "zones de non-droit" étaient le bouc émissaire préféré du pouvoir, ainsi que la cible de fréquentes opérations de l'armée régulière mais aussi de la Légion étrangère et des commandos de marine dans des incursions de plus en plus violentes et ciblées, au but officiel de "rétablissement de l'Ordre républicain". Plusieurs observateurs étrangers comparèrent même ces cités devenues bastions de résistance  à des "Gaza en miniature, partout sur le territoire"...

Désormais seul maître à bord, le parti d'extrême-droite lâcha ses cerbères sur le pays. 
Les principales formations politiques furent déclarées illégales et dissoutes, leurs cadres interpellés par la Poséi (Police de Sécurité Intérieure) et leurs adhérents regroupés dans des camps de "surveillance".

La Loi "Loppsi III" rapidement votée conduisit aux mêmes résultats sur la blogosphère et l'internet Français; les Fournisseurs d'Accès Internet furent nationalisés, le Filtrage par DPI mis en place sur tous les nœuds de connexion. Un système basé sur le fameux modèle US "Echelon" fut créé, il avait pour fonction de repérer les "dissidents et terroristes informatiques" -blogueurs, hackers, white hats et autres "cyber-résistants" réfractaires. Chaque box internet était désormais équipée de série d'un "logiciel de sécurisation" destiné à authentifier la ligne internet des abonnés...

Parallèlement, de nouvelles structures virent le jour dans la société civile: les "Groupes de la Jeunesse Française" sont créés. Voués à "sortir la jeunesse de la décadence numérique", ils proposent des activités "saines et de plein air"  destinées à "favoriser l'épanouissement du Jeune Français, former et éduquer des Citoyens dévoués à leur Pays et à sa cause."  L'adhésion, de facultative, devient obligatoire dans les faits, sous peine d'exclusion sociale : les allocations sont progressivement supprimées pour les non-adhérents, le droit de vote conditionné, l'accès aux soins, au logement, à l'école publique petit à petit impossibles...

 La scène extérieure, ensuite.

Bien sûr, l'élection de 2012 fut un coup de tonnerre sans précédent dans le ciel international. Quelques pays refusèrent même de reconnaître le nouveau gouvernement comme légitime; la grande majorité se déclara "attentive à toute évolution", plaçant de fait le pays sous tutelle invisible. L'Union Européenne fut instantanément divisée entre les "pro-souverains" -qui argumentaient que le gouvernement étant démocratiquement élu, il fallait le respecter- et les "anti-extrémistes", eux-mêmes aidés par les fracassantes et continuelles déclarations anti-européennes de la nouvelle Présidente Marine Le Pen. Celle-ci ne manquait jamais de confirmer son anti-européanisme viscéral, et son désir de sortir le pays de la "tutelle scélérate de l'Europe des lobbys étrangers, des banquiers et de l'argent-roi".

La nouvelle Présidente mît cependant tout le monde d'accord le jour où, recevant une nouvelle mise en garde du Conseil de Sécurité de l'Onu et du Conseil Européen -suite à ses déclarations belliqueuses vis à vis des "pays terroristes maghrébins qui lancent leurs vagues d'immigrés à l'assaut de nos frontières" et "viennent empoisonner la vie de nos concitoyens". Les dirigeants des Etats-membres ayant voté une Résolution menaçant le pays de blocus et rétorsions économiques, eurent la désagréable surprise d'apprendre que les principales bases militaires Françaises avaient été mises en alerte "Code deux", leurs ambassadeurs immédiatement expulsés et les Sous-marins Nucléaires lanceurs d'engins de la force de frappe atomique Française placés en "position opérationnelle avancée" .....

Les gouvernements firent marche arrière : la France "restait un pays souverain".

Simultanément, lors de sa traditionnelle "allocution Patriotique" du 14 juillet, Madame la Présidente annonça officiellement -et en grande pompe- le rétablissement du Franc Français sur tout le territoire, puis la sortie de l'Europe dans les 6 prochains mois.
L'opinion, meurtrie par la crise et les émeutes, soigneusement travaillée au corps par de longs mois de propagande intensive, et de plus en plus isolée du reste des médias étrangers, approuva massivement cette option destinée à "dégager le pays du diktat des lobbys politico-financiers de Bruxelles" et à "rendre sa grandeur et son Indépendance Nationales à la France".


Une France qui se coupait peu à peu du monde...et qui y prenait goût.


pas de quoi s'inquiéter : j'ai toujours un toit au-dessus de ma tête
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 Madame la Présidente de l'État Français se plaça devant la Table Ovale du Conseil Intérieur, tandis que le groom de service poussait une chaise Empire dans son dos. Les différents Ministres, Sous-secrétaires et Conseillers étaient levés, attendant son signal. D'un signe de tête, elle salua David, placé à sa droite. Celui-ci tapa dans ses mains, et l'assemblée s'assit comme un seul homme.

-"Messieurs dames, bonjour...."

Un chœur de "Bonjour Madame la Présidente" lui fit écho. Presque, vraiment presque tous ensemble. Elle soupira intérieurement . A quelque chose près. Ça n'était pas faute d'insister! Comment pouvait-on demander des sacrifices, de la maîtrise de soi aux Patriotes, si on n'était pas capable, soi-même, de prononcer un vulgaire "bonjour" dans un bel ensemble? Bordel!
Elle aimait vraiment trop l'ordre et la discipline pour pouvoir se permettre une remarque maintenant : le programme était chargé... Plus tard.

-"Bien- asseyons-nous et commençons" fit-elle avec empressement, joignant le geste à la parole.

Les visages étaient fermés, ridés, soucieux. Apeurés, aussi.

Normal, sa maxime favorite ne disait-elle pas qu' "un pouvoir perçu est un pouvoir reconnu"?
Et elle s'était attachée, tout au long de ces premières années de mandature, à travailler en ce sens : les collaborateurs efficaces étaient toujours récompensés. Ceux qui la décevaient avaient beaucoup de mal à remonter la pente. Et tout le monde le savait.

Elle fit un rapide tour de table visuel : que de chemin parcouru, depuis le premier Conseil!

A sa droite, au plus près d'elle, les fidèles de toujours : David Rachline, son Conseiller Spécial aux affaires de la Jeunesse et des Sports. Ex-membre du défunt FNJ, désormais à un poste stratégique (la formation des Jeunesses Françaises, l'avenir du pays), il s'était toujours montré loyal, effectuant sans arrière-pensée et en totale efficacité les tâches qu'elle lui avait confiées. Depuis presque dix années, il l'avait soutenue : lors du clash de 2010, lorsqu'il avait fallu choisir entre Gollnisch et elle pour succéder au vieux, alors que les autres se déchaînaient à l'approche de la passation de pouvoirs...celui qui prendrait le contrôle du parti gagnerait assurément l'investiture pour 2012, à l'époque les coups bas s'étaient succédé. A n'en pas douter, David faisait partie de ceux à qui elle devait d'être ici. Le fait qu'il arborait un air soucieux l'alerta donc immédiatement. Elle griffonna rapidement un petit mémo à son attention, qu'elle fit glisser sur la table, vers sa place.

Venait ensuite cette pourriture de Gollnisch : dire qu'elle avait dû composer avec cette raclure pour ne pas perdre la mainmise sur le parti (et les précieuses sections départementales gorgées d'adhérents acquis à la cause de cet intrigant)... Elle avait dû céder et lui accorder un petit maroquin, pour la forme...
la marionnette et son ventriloque...
"Premier Ministre Plénipotentiaire", autant dire rien! Depuis l'époque Sarkozyste, la pratique du 1er ministre fantoche avait perduré : elle l'avait elle-même renforcée, développée, hissée à des sommets bien plus vertigineux. Quoi de mieux pour neutraliser son pire ennemi que de le mettre sur le devant de la scène en permanence, à prendre des coups dans un rôle purement "communiquant", du moment que quelques conseillers judicieusement placés contrôlaient orientaient l'action du "gouvernement" ? Gollnisch le savait : il était surveillé, muselé, ficelé. Il avait accepté le job, car il savait aussi, dès le lendemain de la Victoire, qu'il avait le choix entre la mort ou l'exil. C'était un véritable "cadeau" qu'elle lui avait fait : il en était conscient, ce qui ne l'empêchait pas de tenter de placer les quelques malheureux pions qu'elle lui avait laissés. Du moment qu'il croyait en avoir l'usage exclusif...

moi aussi j'adore.........les blondes
Elle détourna la tête de cette quantité négligeable pour poser les yeux sur Stéphanie Koca : si jeune et déjà si haut... la secrétaire d'état à la Police des Lycées et Collèges Français était aussi une "ancienne" du FNJ. Benjamine du gouvernement, elle avait en son temps était comparée à la défunte Rama Yade pour le côté "jeune et intelligent". Après, il ne fallait pas abuser non plus... Il faut dire qu'elle ne manquait pas de charme malgré ses quelques 10 kilos en trop et un caractère à la limite de l'obsessionnel. Elle adorait contrôler, surveiller, et filtrer les syndicats étudiants de leurs éléments les plus subversifs. Elle faisait la "chasse aux rouges" comme elle disait -les nombreux rapports qui parvenait sur le bureau de la présidence en témoignaient, elle faisait le job avec un zèle et une efficacité juvéniles..

Le fidèle Ministre chargé de la Sécurité Intérieure prit brusquement la parole. Ses yeux brillaient..quel mauvais coup avait-il donc en réserve?
-"Madame la Présidente, veuillez m'excuser de rappeler un peu abruptement à cette Assemblée que l'Ordre du jour devra impérativement aborder les aspects techniques de la promulgation de la nouvelle Loi de Sécurité Nationale relative à..."
-"Je sais Bruno, ne nous pressons pas!" le coupa-t-elle "Je suis sûre que les participants à ce Conseil n'ont pas oublié cette pierre angulaire de ma politique, j'espère d'ailleurs que les remontées statistiques que je vous avais demandées lors de notre dernière réunion ont toutes été livrées? Il est impératif que nous ayons des chiffres précis et fiables, le temps nous est compté" lança-t-elle à la cantonade.

Tous les Ministres, secrétaires d'état et conseillers acquiescèrent, à de rares exceptions près -Gollnisch ne broncha pas. Megret opina du chef, appela aussitôt un de ses conseillers, lui glissant quelque instruction à l'oreille. Il aimait avoir l'initiative, et que ça se sache.

Il n'empêche que ce type était craint dans tout le pays.
Après son spectaculaire retour en politique, dès janvier 2011, de retour d'exil, il avait publiquement rallié la cause des marinistes. Son soutien avait été déterminant pour la prise de contrôle du parti juste avant l'investiture à la présidentielle...il n'avait émis qu'une seule condition pour prononcer son ralliement : avoir une place de choix dans la hiérarchie du parti, et les coudées franches en cas d'élection...elle avait vu papa blêmir le jour où elle lui avait annoncé la nouvelle, le vieux schnock avait failli en avoir une crise cardiaque!

handicapés moteurs? non : policiers du futur
Bruno était haï par les siens, aussi : elle s'était toujours demandé si c'était dû à son passé de "rebelle", ou à son présent de Ministre efficace et discret, de "favori de la reine" comme on le murmurait dans les couloirs. Il était vrai qu'on avait assisté là à une véritable conversion dans les règles de l'art : il maniait les différentes polices placées sous son contrôle d'une main de fer, dans un gant de velours hérissé d'épines. Pas une seule réflexion anti républicaine qui échappât à cet homme-là (ou à ses affidés), partout sur le territoire... Les fameux inspecteurs de la Poséi étaient sous ses ordres : être recherché par eux signifiait une arrestation tôt ou tard, et souvent la disparition dans les cellules du 36 quai des Orfèvres....

arrrrhhh..mon jabot est trop serré
C'est le moment que choisit Carl Lang pour prendre la parole : celui-là n'avait jamais caché son animosité envers Megret (et donc envers elle); il était un peu son "homme de l'ouverture à elle". Ancien élu frontiste, il avait fait dissidence en 2009 en créant son minable et ridicule "Parti de la France". Dès 2011, et devant l'ascension irrésistible du Nouveau Front National, il avait pris contact, et offert ses services...il avait permis de rallier tous les déçus de la vieille droite Villiériste. Elle lui avait offert une place de choix au gouvernement : porte-parole officiel, ça lui allait comme un gant. Il prenait les coups sans broncher, son image policée plaisait bien à l'électorat papy-boomer qui avait voté FN en masse en 2012.

-"Marine, il faudrait que nous parlions des conférences de presse : les médias deviennent vraiment trop insistants au sujet des arrestations d'opposants...je ne sais plus quoi leur dire!" lança-t-il, tout en ne quittant pas des yeux Bruno...ces deux-là se détestaient. Peut-être pourrait-elle en profiter pour ressouder les troupes?

-"Bien Carl, tu n'as qu'à leur dire que chaque citoyen soupçonné de terrorisme ou d'activisme sécessionniste doit faire la preuve de son innocence devant les juges...tout le monde sait que les instructions sont parfois très longues, malgré les...simplifications judiciaires que nous avons initiées" lui répondit-elle avec un sourire en coin.

Un  ricanement amusé parcourut l'assistance, tandis que tous les regards se tournaient vers Bruno; celui-ci faisait mine de discuter avec Brice, et de ne rien voir. Quel comédien! Tout le monde savait qu'il adorait 

un après-midi chez les Megret
 ce qu'il faisait, les instructions étaient appliquées à la lettre dans les sinistres sous-sols réaménagés du 36... ses komissaires avaient les pleins pouvoirs : des fonctionnaires impitoyables, soumis à la loi du chiffre et du rendement, disposant de pouvoirs judiciaires et de police étendus...ils pouvaient arrêter quelqu'un sur simple présomption -ou dénonciation, ce qui était officiellement encouragé et valorisé- et prononcer des sentences sur le champ. Ils ne rendaient compte qu'au Ministère, et c'était, il faut l'avouer, un franc succès : la criminalité officielle avait diminué de vingt-deux pour cent en les six premiers mois...
Le problème des cités était bien différent : ladite criminalité s'était déplacée dans ces ghettos, où elle y était circonscrite -et sortait donc des statistiques "officielles". Pratique et efficace pour le populo. Mais malgré tout intolérable pour la Présidence (sans parler du raffût international que cela engendrait.).  Il fallait lever cette épine du pied du gouvernement pour pouvoir avancer!

-"Bien, si nous passions au programme économique? Nous perdons du temps..." ce disant, elle se tourna vers son Ministre de la Production Hexagonale. Wallerand de St Just était un frontiste de la première heure : ancien comptable du Front, il s'occupait désormais nuit et jour des Entreprises Labellisées France.
Grand type svelte, chemise à jabot, costume rayé, coupe méchée, il avait une classe toute nobiliaire, un vrai gentleman à particule qui passait particulièrement bien dans les médias...surtout auprès des vieux électeurs.
Tous les regards étaient tournés vers lui.

Cons....fis(c)qués
-"Madame la présidente, j'ai le plaisir de vous annoncer que notre programme de Confiscation Nationale avance bien : tous les avoirs des maghrébins, entreprises, commerces, possessions, sont en train d'être saisis au profit du Trésor. Depuis que la Loi d'Expropriation, votée le mois dernier, a donné les pleins pouvoirs aux Questeurs de la République, l'affaire a été rondement menée. Il y a, certes, quelques petits "points de résistance" -vous avez certainement entendu parler de ces prétendus "Entrepreneurs de France" qui se sont constitués partie civile pour nous mettre des bâtons dans les roues. Ils menaçaient notamment de saisir la Cour de Justice Européenne pour casser nos décisions d'Expropriation. Mais vu que nous ne reconnaissons plus cette pseudo "juridiction", nous nous plaçons de facto en dehors de ses décisions..." il se racla la gorge d'un air emprunté, le poing délicatement serré devant la bouche. Une énorme chevalière façon "bague ducale" brillait à son médius..

-"Bien, très bien, vous me rendrez compte des sommes récupérées, en collaboration avec le Secrétariat à l'Education Populaire et Intellectuelle. Nous devons coordonner nos efforts pour communiquer davantage sur ce que représentent ces "saisies" vous comprenez? Il faut que le Français Souchien Moyen nous crédite de ces efforts pour l'économie nationale; il doit faire le lien, c'est impératif!" Son regard venait de s'animer tandis qu'elle prononçait cette tirade. Elle avait toujours aimé manipuler convaincre les masses : ça faisait partie du job, après tout, non?

-"Oui, madame la présidente, il en sera fait ainsi..." Son visage ne trahit aucune émotion. La classe, vraiment.

Une HONTE : même leurs chats sont formés
"Bien...je souhaiterai maintenant aborder l'épineux problème des ghettos terroristes. Il nous faut trouver une solution radicale, pour ne pas dire finale.." son regard brillait de malice. Nouvelle salve de ricanements dans l'assistance...

-" Je sais ce que vous en pensez tous, mais nous devons jouer sur du velours : il y a trop à perdre sur ce coup-là. Dites-moi, Fabrice, vos troupes sont-elles suffisamment entraînées et approvisionnées? Le mois dernier vous m'aviez affirmé qu'il ne s'agissait plus qu'une question de jours... où en êtes-vous?  Cela me semble vraiment traîner en longueur?" Son ton trahissait une légère impatience.

Crâne rasé et tête massive, tatouages, piercings et complet 3 pièces : l'impertinent Fabrice Robert, chef de file des Groupes d'Autodéfense des Jeunesses Françaises (la 'branche armée' du mouvement), savait pouvoir compter sur sa réelle popularité auprès de la présidente pour éviter de subir ses légendaires sautes d'humeur. Mais cet ancien des groupuscules d'extrême-droite savait aussi que le temps lui était compté...on attendait des résultats, et ses nombreux ennemis ne rateraient pas une occasion de lui faire payer la moindre erreur.

Jesus was a HomeBoy
"Marine -il la tutoyait toujours, et apparemment elle le tolérait- , nous disposons à ce jour de deux cents vingt-huit compagnies de Jeunes Patriotes. Tous sont soumis à l'Instruction Civique, au maniement des armes d'autodéfense et aux techniques de survie en milieu hostile. L'intégration des réfractaires se poursuit à un bon rythme, mais il nous manque encore des équipements et du temps...nous avons pris du retard, notamment à cause des émeutes des banlieues Sud de ces deux dernières semaines : les cadres formateurs ont dû partir sur zone pour relayer les efforts de la Police et de l'armée. Dans ces conditions..."

-"Fabrice, comprenez-moi bien " l'interrompit-elle. Tout le monde retint son souffle. Megret souriait.

"Nous ne pouvons faire l'impasse sur l'Education de ces Jeunes. Il en va de l'Avenir National, je le comprends, mais vous le comprenez-vous vraiment? La situation empire chaque jour davantage sur les territoires Parisiens, notamment la Grande Couronne. Ces racailles franchissent plus que de coutume les murs de contention, leurs tunnels sont creusés de plus en plus profond, de plus en plus loin. Leur marché noir met à mal notre économie, les armes de guerre circulent et sont couramment utilisées contre les forces de Maintien de l'Ordre... Résultat? le Bon Citoyen Français Souchien a peur. Et, quand il commence à avoir peur, que fait l'électeur, je vous le demande? " Le ton montait.
"Nous devons mettre un terme à ces incursions de plus en plus sauvageonnes le plus tôt possible;  vos troupes devront être prêtes pour le mois suivant, je souhaite leur confier une tâche primordiale. Nous allons gagner cette guerre, en y mettant le prix. Serez-vous prêt le mois prochain?"

Elle exposa alors l'Idée.
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si t'es honnêt' tap' dans tes mains...

"Face à la menace terroriste. Face à l'ennemi intérieur.
Face à Crise, face à la peur.
Face à l'incurie des gouvernements passés.
Face aux lobbys de Bruxelles et de Maastricht, qui ont dépossédé les Français de leur Souveraineté Nationale.

Qui agit?
Qui doit se réveiller?
VOUS avez le devoir de réagir : citoyens, engagez-vous!

Chaque action compte :

-Celui qui met les bouchées doubles, à l'usine, aide à la Grandeur de la France, sa Patrie
-Celle qui surveille ses enfants, élève sa famille, la digne mère au foyer : elle aussi œuvre à la grandeur du pays, sa Patrie.
-Celui qui signale toute personne suspecte, aux autorités compétentes, aide à la Grandeur de la France, sa Patrie!
-Celui qui achète Français, consomme Français, et refuse l'islamisation rampante : celui-là aide à la Grandeur de la France, sa Patrie.
-Celui qui met ses enfants aux Jeunesses Françaises, qui les sort du poison internet, de l'abrutissement numérique....celui-là a tout compris : il aide au redressement du pays, sa Patrie.

Français, réveille-toi : le devoir t'appelle! Avec notre Gouvernement d'Union Nationale, et notre Bien-aimée Présidente Marine Le Pen à nos côtés, agissons-tous pour redresser le pays. La France, Notre Patrie.

La France aux Français! Et les autres : dehors!

Marine 2017. "
affiche made in china


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En cas de problème merci d'appeler le 0825-855-900. Appel gratuit 7j/7, 24h/24.

1 commentaire:

  1. D'accord. Pas mieux ici. C'est décidé je fous le camp en Angleterre. Trouvé un bateau de pêcheurs afin de me faire traverser la manche de nuit.
    Vé organiser la résistance à la City, avec un nom pareil, ça doit être BOURRE de citoyens.
    Puis, piroguant à tout-va par la Tamise, on redescend sur les côtes franchouillardes et on envahi le pays de Subprimes, histoire de lui faire voir de quoi on se chauffe et de lui niquer sa race d'infrastructure.
    Ensuite on rase tout et on recommence.
    Sinon, il reste l'Amérique, autrement, pour changer...

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