jeudi 23 décembre 2010

le Mâle Alpha

Ça y est, ça me reprend.

Après quelques mois d'abstinence forcée, après un chemin de croix que j'ai voulu le plus lourd et douloureux possible.

Après de longs mois d'efforts, à me la jouer coeur brisé, déçu et écoeuré, à jurer qu'on ne m'y reprendrait plus jamais.

miiignon minotaure
Des jours et des semaines à me noyer dans le travail. Pour oublier, fuir, ne pas se réveiller d'un cauchemar que j'élaborai à chaque fois plus précisément. Plus tortueusement, et sournoisement, comme le Roi Léonidas qui fit enfermer cette monstruosité au sein du Grand Labyrinthe : le minotaure symbole d'une passion inavouable, de noires mœurs assouvies dans le secret et la honte. Cacher que moi aussi, je m'étais planté, et en beauté qui plus est. Vite, construire un labyrinthe bien épais, assez grand, et tout y balancer...

Mon minotaure à moi? J'en ai honte rien que d'imaginer l'avouer, pendant de longs mois j'ai ruminé ces révélations qui je le sais un jour referaient inévitablement surface. Ce besoin de libération, je le retrouve cycliquement : déjà parlé dans d'autres billets. Quelle est cette pathologie qui me saisit à intervalles réguliers? Patience, encore un peu...

Beeelle..., c'est un mot qu'on dirait in-ven-té pour.. eeeeelllle
J'en ai donc bien bavé, et j'en ai été plus que satisfait : comme le stupido du Nom de la Rose, je me suis flagellé continuellement dans la cellule glaciale de mon esprit aveuglé. J'ai fait pénitence tous les jours, me suis mortifié, puni pour avoir échoué si près du but, encore une fois. Pour n'avoir pas réussi à la garder. Elle.

A chaque morceau de chair qui foutait le camp de mon dos dénudé, je hurlais, extatique : j'aurai tellement aimé que quelqu'un passe, et me plaigne encore et encore! Je n'avais RIEN COMPRIS.

Et oui, elle est partie. Elle m'a quitté brusquement, épuisée et fatiguée par des années de promesses non tenues, de renoncements successifs en petites lâchetés quotidiennes.

je m'appelle toff, c'est pas pour rien : j'ai plein d'épines et je pique
Tout avait pourtant bien commencé: la passion qui nous liait, au tout début, était purement aveuglante ; nous en oubliions jusqu'à nous-mêmes, persuadés que ceci durerait toujours. Je souhaite à n'importe qui de vivre ceci au moins une fois dans sa vie...

Aveugles au cheminement cahotique du monde, nous nous sommes aimés jusqu'à en devenir nous-mêmes bordéliques, faisant et défaisant ce qui nous entourait, dans un but et un seul : convaincre. Persuader les autres, tous les autres, que la voie que nous avions trouvée était la meilleure : que le bonheur pouvait être de ce monde. Malgré tous les dangers en travers de notre route, les coups bas et les coups du sort, nous avions tenu bon. Agrandissant chaque jour un peu plus cette cage dont nous ne voyions jamais les barreaux. Et pourtant...

Ceux-ci étaient sous notre nez. Au fur et à meusre, la surface de la cage se rétrécissait, et ses barreaux grossissaient. Qui de nous deux l'a vu en premier? J'ai peine à le reconnaître, mais je ne voulais pas voir."Rien de plus têtu qu'une bourrique qui veut pas avancer" disait grand-mère, et je veux bien la croire.
Et pourtant... les signaux se multipliaient, les lumières passèrent du vert, à l'orange puis au rouge foncé : rien n'y fit.

Et pourtant... j'avais juré que je ne m'y laisserai plus prendre : j'ai pas tenu longtemps...


édition (pour) limités : le charme, c'est MOI. T'as compris?
Elle est trop charmeuse.
Elle est trop tentante.
Sa lascivité m'attire, sa sensualité me fait tourner la tête.
Les émotions qu'elle suscite en moi ne peuvent que m'amener à rechuter, et bien plus profond encore...

Non!
Je ne serai plus jamais le mâle dominé : c'est fini, marre de ne pas avoir mon dû!

Moi aussi je peux être bien plus : un mâle Aplha, sûr de lui et de sa Maîtrise.
C'est moi le boss, et je vais vous le montrer.
Je suis quelqu'un que l'on mérite, pas un vulgaire paillasson! Et tant pis à celle qui ne le comprendra pas : j'irai chercher ailleurs.

Cette fois-ci, 2012 approche, c'est vraiment différent : vacciné, je suis. Interdit que je retombe dans le panneau.

Politique...tu ne m'auras plus.

Je ne militerai plus.
Je ne m'engagerai plus.
Je ne croirai plus les fausses promesses.

Connu comme le loup du même nom...
Je voterai blanc.

1 commentaire:

  1. tiens, je l'avais raté celui-ci (j'étais en vacances). Voter blanc : je n'ai toujours pas lu le dernier livre de Saramago... sur le vote blanc, justement.

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