dimanche 16 janvier 2011

le Droit au Bonheur Opposable

Quoi de neuf dans le monde aujourd'hui?

Comme je le disais l'autre jour chez ce cher Mike, ça barde ici et là... Tunisie, Algérie, Côte-d'ivoire, Corée...

Les Français qui répondent aux sondages, eux, ne manquent de rien. Et pourtant, et pourtant.... ce sont "les plus pessimistes au monde, loin devant l'Irak et l'Afghanistan"....

Au-delà du crédit qu'il faille accorder à ce genre d'étude, de sondage, d'enquête (je ne sais comment la qualifier et en plus : je m'en fous) , qu'en retirer de significatif?

Que nous nous comportons comme des enfants gâtés, que jamais nous n'accepterons d'être heureux, que tout est foutu? 

Que c'est vraiment la dèche, la cata, le bordel, le merdier, l'Oai¨, ça craint, ça va pas, ça le fait pas, mes hémorroïdes se réveillent, en plus il fait moins cinq et j'ai un taf monstre au boulot, dire qu'on a déjà passé les fêtes de fin d'année mais quelles fêtes??On s'est gelé le derche pendant tout l'automne (réchauffement global mon œil!), en plus c'était un Noël de merde, des fêtes de merde, le foie gras de chez Carrouf était périmé, y en a un paquet qui ont fini au chiottes (les gens, pas le foie gras, quoique?), même les huîtres faisaient la gueule, et je vous raconte pas la suite, les épidémies de gastro et de grippe, c'est sûr je suis passé au travers pour l'instant mais je sens que je vais y avoir droit, de toutes façons j'ai pas de chance, j'ai jamais eu de chance, d'ailleurs regardez moi qui vous écris ceci ici j'ai du pot d'avoir un ordinateur pour pouvoir me plaindre, et cet imbécile de Mitt_rand qui a eu la mauvaise idée de revenir hanter nos mémoires de loosers gôôôchisses, ce matin déjà je le sentais ça allait être une journée de merde, mon dieu la criiise va tout emporter et dire que le Figaro continue à être imprimé, vendu et lu par des milliers de personnes dans ce pays, en plus de toutes façons si on passe 2011 n'oublions pas que le 21-12-2012 c'est l'année suivante, que la Grosse Feignasse de Météorite en orbite stationnaire autour de Pluton-Véga-Aldébaran du Centaure ne tardera pas à bouger sa graisse pour ENFIN consentir à venir nous faire un ptit salut amical dans la Joie et la Bonne Humeur Cosmiques d'un gigantesque jaillissement de Flammes Purificatrices, non vraiment, vraiment, réellement je sais pas le dire autrement: c'est la merde.


(sou) rions jaune, ça vaut mieux que de voir tout en bleu

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Pourrait-on un jour aimer notre Président? Si on veut, on peut...
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08 mai 2012 : NICOLAS! NICOLAS! NICOLAS! NICOLAS!

La liesse.
La joie.
Le bonheur.

La France en burqa! La France en burqa!
Comme le pays en avait peu connu. Aux dires de Pépé-la-redingote, du haut de ses quatre-vingts dix-huit ans, on n'avait vu ça qu'à la Libération. Et encore : les gens étaient plus fatigués à l'époque: les combats, les privations tout ça... Là, c'était vraiment impressionnant.

La foule était massée sur le chant de mars, sous la Tour Eiffel, devant le perron de l'Élysée, partout, partout, des centaines de milliers de gosiers, dans tout Paris, sur tout le territoire, hurlaient leur bonheur, sans distinction de classe, d'âge, de race ou de religion.

Dans cette France épurée de tous les importuns, de tous les indésirables, de tous ces étranges étrangers qui n'avaient que trop gâché la vie des Bons Citoyens de ce pays, chacun se prenait à espérer, à renaître, à revivre avec ce sentiment.

L'Espoir.

Ils croyaient à ce monde meilleur qui leur tendait les bras. Ils savaient que le candidat s'était engagé, qu'il avait promis, juré, et qu'il serait jugé sur ses résultats.
Ça n'était pas comme en 2007, non, pas comme avec ce guignol, cet excité qui les avait abreuvés de mensonges, qui n'avait pas la carrure, la stature, qui avait juste les tics d'un arriviste, d'un ambitieux dénué de tous scrupules.

Non, sur ce perron, devant la France entière, se tenait un Homme Nouveau.

Il avait changé, et c'était perceptible. Visible. Évident. A peine croyab', comme il aimait à le répéter souvent; d'ailleurs, seul cet ultime tic de langage lui restait de son ancienne vie, comme le dernier bout de carapace en chitine collé au cul de quelque scarabée bousier, après une mue effectuée à la va-vite.

celle-là lui avait vraiment tapé dans l'œil restant
Pépé-la-redingote était invité d'Honneur. Il avait droit à une des meilleures places devant le perron de l'Élysée, jour de l'Investiture, pour écouter le Discours du Nouveau Chef de l'État, en sa qualité de dernier Vétéran de la Résistance.
 Se frayant un chemin au milieu de la foule compacte, les gens s'écartant tout naturellement devant son fauteuil roulant, il exhiba son badge à l'Officier de la Garde Présidentielle, et se vit ouvrir le passage à coup de regards virils et de bras musclés. Il dirigea son fauteuil vers le carré VIP tapissé de rouge, refusa la coupe de champagne tendue par cette magnifique hôtesse aux cheveux blonds, aux yeux bleus et au sourire ensorceleur (ce qui lui donna un  regain d'énergie plus que visible, lui donnant la force de propulser ce satané fauteuil devant l'amazone avec toute la dignité et la fringance dont il était encore capable, regonflé à bloc) et se plaça devant la petite pancarte à son nom.

Tout le monde attendait, il flottait dans l'atmosphère quelque chose d'irréel, de magique, de cette ambiance qui vous faisait dire qu'il allait se passer quelque chose, quelque chose qui resterait dans les mémoires, dans la Mémoire Collective, le truc important, le point nodal, la Destinée s'étaient donnés rendez-vous ici, tout le monde le ressentait au fond de soi, les visages avaient à la fois cet air grave et limpide des grands jours. Cette aura qui émanait de chacun fit se dire à Pépé-la-redingote que la vie lui réservait encore des surprises, et qu'il avait bien fait de traîner sa vielle carcasse ici, malgré ces fichus rhumatismes...

Le Nouveau Président de la République Française fit alors son apparition.

Je sens que cette comédie va faire un malheur tabac

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Acclamation-vivats-hurlements-cris-agitation calmées à grand peine.

Fans échevelés, groupies hystériques évacuées par les gros bras de la Garde Présidentielle, sans brutalité, avec beaucoup de...douceur de la part de brutes.

Comme ce petit homme qui se tenait devant son peuple.
Humblement, courageusement, dignement, (presque "christiquement" s'autoriseraient à dire dès le lendemain les journalistes, chroniqueurs et éditorialistes unanimes) il s'avança, diminué par les souffrances mais le visage serein, le sourire vers le micro qui était placé là, sur un pied esseulé, sans pupitre.

Juste lui, ce micro, et des millions de Français.

Apparût alors à ses côtés la Première Dame, tenant dans ses bras le Dauphin, le Fils. L'héritier.

Carla était magnifique, comme à l'accoutumée elle ne pouvait se départir de cette élégance, de ce charme et de cet air mélancolique qui la caractérisaient. On devinait, sous son magnifique tailleur bleu lavande signé Dior, les rondeurs d'une deuxième espérance. D'une nouvelle promesse, de la Rédemption qu'elle avait déjà accordée à Nicolas sur son lit de mort, devant les caméras et les millions de Français angoissés, en ce funeste 11 Novembre 2011.

De ce jour qui avait tout changé pour la France. De ce message de Vie et d'Amour qu'elle avait lancé aux terroristes du FN, en larmes et en direct sur TFrance 2-3-4, sur le plateau de Claire Chazal/Alain Duhamel/Jean-pierre Elkabbach, enceinte jusqu'aux yeux, blême et désespérée, regardant la France au fond des yeux pour lui dire que leur président honni était mourant, et qu'il avait compris.

Qu'il regrettait. Qu'il était désolé, d'en être arrivé là (18% d'opinions favorables), de n'avoir compris que trop tard que les Français souffraient, qu'ils étaient malheureux, torturés par ce dilemme existentiel : pour les fêtes, valait-il mieux un ipod, un iphone ou un ipad?

United Colors of..bande de c..s
Ces millions de Français apeurés par la Crise, coincés entre leur peur du chômage, de l'insécurité et de la grippe Porcino-aviaire, de ces nouvelles menaces terroristes agitées par le remué Maoïste Jen Lou Meleng-Tchong, la brune fasciste jeanne-Marine le Pen, le rapace judéo-chrétien suppôt du FMI et allié des obèses ricains DSK, de la désormais nonne, illuminée en perpétuelle extase convertie à la Prière Salvatrice pour l'âme des Français Ségolène...et je passe sur l'ex bégayeur en bottes dans le cambouis Bayrou, le moustachu faucheur d'innocents épis et démonteur de Mac Donalds José, le bobo écolo à la coupe au bol sponsorisé par Bouygues-et-au-nom-de-hibou chouette Nicolas (non, pas le jardinier), Philippe le Royaliste de Vendée vendu aux veules souverainistes de Vendôme, et cette tripotée d'autres candidats plus ou moins nombreux, plus ou moins sérieux, picaresque cohorte de parasites flairant bon la charogne à dépecer, au fur et à mesure que se rapprochait l'échéance fatidique, la date butoir, le couperet salvateur qui aurait dû mettre un terme à toute cette haine, à toute cette folie, à cette espèce de danse macabre à l'issue inévitable à laquelle se livraient les Français et son mari, son chéri, l'amour de sa vie, son Nicolas cet éternel incompris.

Il aurait dû se prendre une belle raclée. Il aurait dû se la manger, sa mandale électorale, et ce dès le premier tour. Mais le Destin prend parfois un tournant inattendu, c'est ce qui fait le charme de cette vie, le sel d'un combat qui sinon ressemblerait au steak-frites sandwich vendu chez le Paki du coin, alors que, franchement, si on pouvait se remplir la panse de ce délicieux homard à la nage, pourquoi s'en priver?

L'attentat du 11/11/2011 l'avait privé d'une partie de son visage, d'un de ses bras, et d'un morceau de cervelle pas plus grand que le bouchon d'un litron de Villageoise bon marché. De ce genre de picrate qui se vendait par millions de litres par jour dans le pays, et qui aurait dû être remboursé par la Sécurité sociale tellement il effaçait avec bonheur le malheur des laissés-pour-compte, et maintenait la paix sociale en ces temps comment dire... de disette économique, morale, et sociale. Un laisser-aller généralisé, une lassitude, nourris par la peur panique d'un lendemain inévitablement plus morose que le précédent. Un égrégore collectif, entretenu par l'égoïsme, l'égocentrisme, les rancœurs, la jalousie, l'aveuglement, la résistance au bonheur(et une ou deux petites louches de capitalisme financiarisé décomplexé aussi, allez, j'avoue).

Cet attentat avait tout déclenché : d'un drame personnel, il était devenu étincelle pour une nation en perte de repères. Jeunes, vieux, riches, pauvres, homme, femme, tout le monde s'était ému de ce qui lui était arrivé. De ce que ces salauds de l'extrême droite lui avaient fait. De ce qu'ils avaient fait au pays tout entier, à travers leur Président : tout le monde s'était senti visé.

S'il était mort, on en serait sans doute resté là : on l'aurait pleuré (ou pas, sans doute en majorité), et la lente déchéance aurait poursuivi sa course.

Mais il s'était battu, s'était relevé, réparé, et était revenu dans la course.
Il avait tout changé, encore une fois.
Et les gens commencèrent à l'admirer, à l'aimer pour cela.
La Nouvelle Voie commençait.

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La rééducation fut douloureuse, mais il avait tout un peuple avec lui.

La naissance de Charles fut une bénédiction : ce bonheur, partagé par les millions de Français qui avaient aussi souffert avec lui, lui redonna des forces pour remonter en selle.

Il ne dit jamais qu'il avait changé : il le montra le jour il prononça le discours d'Orléans, celui qui effaça tout le reste.

On était le 16 Janvier 2012, et il faisait beau sur l'ancienne Capitale des Rois, l'esprit de la Pucelle flottait sur la ville, à nouveau dans tous les esprits cette impression que quelque chose de spécial se préparait.

Il arriva dans le silence, seul face au pupitre, devant les caméras, le visage crispé par les souffrances et l'effort, se déplaçant avec détermination, appuyé sur sa canne d'ébène et d'argent délicatement ouvragée.

La première chose qui frappa les commentateurs, ce fut l'absence de tics sur la moitié de son visage qui n'était pas atteinte par les brûlures.
Et cette espèce de sérénité qui semblait s'en dégager : c'était vraiment quelque chose de nouveau.

"A tous les Français, je voulais dire Merci.

-Merci, pour les innombrables messages de soutien, de réconfort et d'encouragements dans les épreuves, la douleur et la souffrance.

-Merci d'avoir soutenu mon gouvernement, mes proches, et d'avoir renforcé ma détermination à ce que les choses aillent mieux.

-Je voulais vous dire que j'avais compris une chose essentielle, tandis que je luttais dans le noir de ma chambre d'hôpital, et que ces milliers de témoignages me parvenaient, par l'entremise de ma bien-aimée Carla (elle s'avança alors dans la pénombre, subreptice ange sorti d'on ne sait quelle sombre alcôve, lumineuse dans les ténèbres, le ventre rebondi, les applaudissements émus qui suivent avec, la foule qui se lève, et l'autre, de son bras encore valide, qui l'étreint, et qui demande ensuite le silence avec de petits gestes de la paume, la larme dans l'œil restant de ce visage inexpressif, immobile et ravagé...)

-Merci, merci, merci...non, écoutez, s'il vous plaît..;oui, merci

Les vivats qui fusent alors comme un tsunami mal contenu. La digue de l'émotion qui cède.

Looking for Carla...
Les mains qui se tendent, les supporters qui tentent de monter sur la scène, le service d'ordre qui intervient, barrage..
-non, non, laissez-les venir à moi... Oui, oui, merci,..oui je vous embrasse moi aussi... je vous aime aussi (embrassade spontanée, étreintes, larmes.. Nicolas repousse de son bras valide les gros bras qui, légèrement nerveux, tentent de faire le ménage ) Mais laissez-les voyons, non, je n'ai pas peur, il n'y a plus rien qui ne puisse me faire peur, laissez.... Merci, à vous aussi....

Le calme revient au bout d'un moment.
La voix est alors montée d'un cran, il s'est redressé. Il paraît plus grand tout à coup...

-Je voulais juste vous dire que j'ai appris. Que j'ai compris.
Que la souffrance est partout dans ce monde, que nous apprenons certes, mais que cela met du temps.
Mais aussi qu'après la réflexion, l'action doit être envisagée.
Les épreuves qui ne nous tuent pas nous renforcent...
Je voulais vous dire, mes chers compatriotes, mes chers Français, que je vous aime. Que je n'ai jamais cessé de vous aimer, et j'ai décidé de le prouver, car vous le méritez. (ovation)

-Nous vivons tous des temps très difficiles (silence) ... mais il faut que vous sachiez que rien n'est inéluctable. Que l'Amour peut triompher de toutes les peurs, et que nous pouvons avancer sur le chemin du bonheur.
Il nous suffit de le vouloir, et je sais que vous le désirez, au moins tous autant que moi. Pour notre famille, pour nos enfants (inflexion de voix, sanglot étranglé..Carla qui s'avance, les bras chargés du précieux...les gens recommencent à se lever, à pleurer, "Nicolas, on est avec toi! nous aussi on t'aime! vas-y!!"..;légère pause, puis reprise. L'émotion est à couper à la tronçonneuse désormais.)

-Car la vie ne vaut la peine d'être vécue que si on la réalise, et j'ai réalisé cela : ma mission est de rendre ce peuple heureux, dussé-je y perdre mon bonheur!! Car seul le votre compte!!! (acclamation)

-Que cette crise n'est pas une fatalité, que nous pouvons la vaincre, tous Ensemble nous pourrons tracer ce chemin à travers les ténèbres de la peur, aimons-nous les uns les autres!! Mes très chers frères et sœurs, vous êtes désormais tous comme mes enfants, il est temps que je vous le dise, ce Grand Projet que j'ai pour vous, je l'ai mûri, réfléchi pendant ces longs mois de souffrance, de doute et de peine, mais il est là, ici et maintenant, devant vous, prêt à être livré POUR vous (chacun retient son souffle) : je déclare solennellement mon intention de me représenter à l'élection présidentielle (explosion de joie)

Amen...et n'oublie pas d'éteindre en sortant
-Et je vous le dis, en vérité : plus rien ne sera jamais comme avant. Si VOUS me redonnez cette chance, la France va changer : nous réparerons les erreurs du passé!! Je reviens de ce sombre tunnel ou j'ai compris des choses... (la salle est debout, dehors le temps s'est arrêté, les Français écoutent comme sous hypnose, qui devant son écran, qui devant sa TV, qui pendu à sa radio, certains pleurent, d'autres rient, d'autres prient à genoux, d'autres se relèvent et jettent leurs béquilles au loin, les fleurs de l'Espoir s'épanouissent sur le terreau de la promesse, chacun regarde l'autre et voit enfin le VRAI visage de son voisin, c'est une explosion de joie et de bonne humeur dans la rue, les inconnus s'étreignent, il n'existe plus rien que cette promesse de lendemains retrouvés dans la félicité du présent...céleste musique qui petit à petit se calme pour poursuivre l'écoute attentive de ce qui vient : )

-Si vous me faites la Grâce d'être reconduit dans mes fonctions, je jure devant vous que je vous rendrai heureux, vous tous, chaque Française et chaque Français. Que le Bonheur Véritable tapera à votre porte, un prochain matin, non pas parce que JE l'aurai décidé, mais parce que VOUS l'aurez voulu!!!
(nouveau tonnerre de d'acclamations : cette fois-ci tout le monde reste debout)


Il se redressa, et tous perçurent très clairement au fond de leur être cette aura qui les souleva littéralement de leur chaise.

Une Promesse, ça SeCOUT TOUJOURS un peu... (ok je sors)
-Je vous fait cette Promesse : je déclarerai le bonheur grande cause nationale, combat numéro 1 d'un gouvernement qui inclura toutes les sensibilités de Droite, et qui se mettra au travail sur cette seule et unique tâche : mettre en application le Nouveau Projet de Loi sur le Droit au Bonheur Opposable, seul garant que VOUS, mes chers Amis, mes chers con-citoyens, mes Frères et Sœurs, MA famille, la France tout entière, puisse re-grandir à nouveau dans une estime, un amour-propre et une Joie que je veux Obligatoires!!!! ET NOUS LE FERONS!!"



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9 mai 2012 - Place de la Nation, 05h30 du matin.

Des monceaux de détritus jonchaient le sol : prospectus du Président en campagne, tenant de son bras valide le petit Charles et son épouse au côté.. bouteilles de champagne vides... confettis et cotillons par millions.. Le balayeur municipal s'affairait du côté de la place de la Nation, les barrières en travers de la chaussée lui permettaient de travailler sans craindre le flot matinal de véhicules. Il se saisissait d'un nouveau sac plastique, sifflotant un air guilleret, le cœur léger malgré la fatigue de la veille, quelle fiesta ça avait été!

Il en était là de ses vaseuses réflexions quand il les vit : il ne pût que s'interrompre, les bras ballants, les yeux ronds, le sifflotement joyeux mourant dans sa gorge...

La cohorte de 38 tonnes qui traversa la place fit valdinguer les barrières de sécurité comme des fétus de paille. Chaque poids lourd était estampillé "dossiers D.B.O.- Gouvernement Français-" sur le côté. Ils roulaient à vive allure, on ne savait vers quelque entrepôt gouvernemental. L'employé municipal compta 54 camions...

Le balayeur siffla son pote Mourad, de l'autre côté de la route (un brave gars, ce Mourad, travailleur, en règle, pas comme certains) : -"ehhh! t'as vu ce ballet!"  s'époumona-t-il. L'autre opina du chef, avant de lui répondre du tac au tac avec son charmant accent des pays du Sud.
-"Ôa, y-z-ont mon dossier je crois, z'ont pas intérêt à traîner, ça fait trop longtemps qu'jy attends..."
-"T'as raison mon pote, je crois bien que le mien c'est bobonne qui va s'en occuper, j'vais l'appeler dès maintenant en fait, s'agirait pas qu'on soye parmi les derniers hein?"
-"Ca, c'est sûr, depuis l'temps qu'on l'attend.." L'autre se remit à nettoyer.

L'agent préposé au nettoyage et à la Propreté Urbaines de la Ville de Paris posa son sac et son balai par terre.

Puis il sortit son iphone 4 et appela chez lui.

c'est bien ce que je disais: le bonheur c'est simple comme un coup de balai

6 commentaires:

  1. "s'il était mort, on en serait sûrement resté là" : je crois que tu tournes autour du pot. Mais, qui est-il ? et qui sommes-nous ? that is the question ;)))

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  2. disons que l'article sous forme de psychanalyse ça me réussit plutôt bien, mais tu n'as pas lu la suite de la phrase : j'y précise qu'on l'aurait pleuré (ou pas, sans doute). Le sans doute est important, il fait toute la différence entre l'amour et la haine. Entre les circonstances atténuantes et celles qui sont aggravantes...

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  3. je me suis perdue en cours de route... la naissance du petit Charles (pour l'an prochain ?) et les éboueurs de la place de la Nation : trop d'éléments ?

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  4. c'est vrai que ça ressemble de moins en moins à un blog, et de plus en plus à un roman...j'avoue tout, mais moi ça me plait alors..continuerai-je à soliloquer tout seul, ou m'adapterai-je? faudrait que je raccourcisse un peu, en même temps c'est pas de ma faute : c'est l'histoire qui veut ça. Je suis un éternel incompris...

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  5. je suis revenue, pour relire aujourd'hui, car vu l'heure tardive à laquelle j'avais posté un commentaire hier... ça ne devait plus être trop clair dans ma tête (il était si tard, mon Dieu, je comprends mieux pourquoi ce matin à 6h30 j'étais fatiguée).

    Non, bien au contraire, c'est le côté roman, et même les longueurs... surtout le côté mosaïque, qui rendent ton propos bloguesque (ce n'est pas une insulte).

    Continue. De toute façon on s'en fiche, non ? car un de ces quat' tout sera désintégré (nous, en tout cas, c'est sûr).

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  6. t'inquiètes, je ne changerai pas, j'ai toujours aimé être à contre courant, et puis même si personne ne venait ici, moi ça me botte, et déjà c'est un grand pas pour moi... néanmoins merci pour tes encouragements!

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merci de poster ici vos irrévérencieux commentaires. Tout ce qui est révérencieux ne sera pas accepté, ainsi que tout ce qui est contraire aux valeurs de ce blog en général (allez, on va dire : "Valeurs Humanistes"). Après, pour le reste, j'adoooore polémiquer... (NB : les commentaires anonymes ne sont pas acceptés, prenez au moins un pseudo quoi!)