mardi 18 janvier 2011

Le rêve est à Gauche...la Victoire à Droite

Qu'est-ce qu'avoir des "valeurs" de Gauche?

Pour répondre (court) au tag de cette chère Lucia, je vais essayer de préciser comment je le vois...

Être de "Gauche", en 2011, dans le monde (et plus particulièrement en France, Patrie des Droits de l'Homme), selon moi, c'est...

-Refuser la fatalité : NON, la finance n'a pas encore tout pris, il y a des choses qu'elle n'achètera jamais...même si elle s'y essaie ; dans le même esprit, refuser LE CHANTAGE : alors que LEUR CRISE est en train de NOUS mettre dans la panade, refusons de payer LEURS pots cassés : à eux de banquer, pas à nous!

-Replacer l'Humain au cœur de la société : croire, et partager, que ce qui nous rassemble, nous "peuple de Gauche", dans toute sa diversité et ses composantes, c'est le respect de la Vie, de l'Humanité de chacun, c'est réaffirmer que l'Homme est une fin et pas un moyen.

-Ériger à nouveau en principes de vie la devise de notre pays, principes qui sont aujourd'hui dévoyés, bafoués, foulés aux pieds. Liberté, égalité, fraternité dans le but ultime d'améliorer ce qui ne marche pas, plutôt que de vouloir tout cadrer dans un même moule. Nous partons du principe que l'Homme a droit à la Liberté de vivre, de penser, d'exister comme il l'entend, du moment que cette Liberté n'empiète pas sur le territoire du voisin. Il ne s'agit pas de faire preuve de faiblesse, mais au contraire de force : c'est tellement plus facile de dire ce qu'il faut faire, de chercher à vouloir tout cadrer, légiférer, que de rechercher à se connaître, à éduquer les jeunes générations et finalement à s'améliorer soi-même!

-Dans cette même optique, privilégier l'éducation à la sanction : apprendre aux gens à réfléchir, plutôt qu'à réagir...proposer des alternatives propres à bousculer les codes, à faire bouger les lignes actuelles, qui sont figées. Ne pas hésiter à être de Gauche, parce qu'aujourd'hui la Droite est triomphante : avoir le courage, l'honneur, la fierté de revendiquer ce que l'on est réellement, au-delà des lieux communs affichés par les médias et la machine de propagande..

-Apprendre des erreurs du passé : quand les crises bouleversent (ou semblent le faire) tous nos repères, quand la peur devient le maître mot des relations entre les individus, que chacun se replie sur soi-même, il est nécessaire de se remémorer les expériences du passé. Pour ne pas reproduire les erreurs dans le futur.

EN FIN DE COMPTE, être de Gauche c'est croire en ses rêves...et oser les mettre en pratique, quitte à se planter.

Croire, revendiquer que tout peut arriver, que nous méritons le bonheur, que nous sommes faits pour mettre l'utopie en pratique.

Un homme ou une femme politique incarnent-ils ces valeurs, à ce jour, en France? 
QUI pourrait incarner, sans les trahir, ces valeurs dans un gouvernement,mieux dans une UNION des forces de Gauche, seule apte à pouvoir porter à nouveau, un projet cohérent et fédérateur jusqu'au bout?

La réponse, hélas vous la connaissez comme moi : le système politique et médiatique actuel a déjà tracé la route. Ce sera ou le patron du FMI (...le bras armé de la finance..no comment), ou Ségolène Royal, au programme qui n'est pas plus de Gauche que moi je suis de Droite, elle et nicolas c'est pour moi kif-kif bourricot hélas...le bling-bling en moins, je n'arrête pas de le dire...complètement déconnectée de la base (NOUS, ceux d'en bas...)

Le problème de tous ces candidats (plus ou moins déclarés, ou pas encore, ou à venir...) c'est qu'ils ne pensent qu'à une seule chose : leur carrière, et qu'ils sont tous complètement hors du réel. Le réel de millions de Français qui souffrent, qui galèrent, tous les jours, qui sont à 50 euro près à chaque fin de mois.

QUAND ces candidats ne nous donneront-ils comme autre choix que de voter pour eux par défaut ?
Le force de la Droite, c'est d'avoir compris cela...le petit Nicolas a compris cela.

Ces gens-là, ces candidats (soi-disant) "de Gauche" : DSK, Ségolène, Delanoé etc.... ont-ils jamais été à 50 euro près en fin de mois, au moins une fois dans leur vie?

Poser cette question, c'est répondre au reste : le peuple de Gauche est dans la panade, parce qu'il n'a plus que de faux représentants.... et il attend autre chose que des faux-semblants. Que des faux socialistes vendus à la finance

Des politiques qui ont, soit abdiqué, soit été achetés par les Dieux de notre temps : pouvoir et pognon.
Et aussi, j'allais l'oublier, le plus grand Dieu de ce panthéon maléfique: l'Oubli.

Oublier qu'être élu, c'est Servir avant de se servir.



5 commentaires:

  1. oui, comme toi, je rêve, je m'insurge, je m'indigne, je proteste. Mais nous ne sommes pas en Tunisie... et puisque nous sommes en démocratie (le moins mauvais système), plions-nous-y... acceptons la connerie de nos con-citoyens... ceux qui votent autre chose que nous.

    Merci, pour ce, si stimulant, billet.

    RépondreSupprimer
  2. Chouette billet, Toff, j'abonde absoluement en ce sens.

    RépondreSupprimer
  3. @ Lucia : merci à toi pour ta sensibilité lucia, tu fais partie de celles et ceux, invisibles(plus pour longtemps, pour moi>>4 juillet! :) ) mais réels qui me réconcilient chaque jour avec le "peuple de Gauche"..quel qu'il soit d'ailleurs.

    @ Mike : mon gars, vas-y de ton billet alors, ta prose me manque ;)

    RépondreSupprimer
  4. Non, mais la finance, ce n'est pas le MAL. Les hommes sont juste là pour gagner de la thune et dans la finance, on est un peu meilleurs que les autres. Mais après, cirstalliser tous les problèmes de la société sur une structure, une organisation, cela ne peut pas être la solution, cela relève de l'utopie de croire que si les banques ne sont plus là tout va s'arranger.
    Plus simplement, pour régler le problème des banques il suffirait de mettre en place des taxes sur opérations boursière, de limiter les attaques spéculatives, d'empecher la production de produits financiers basés sur de la dette, de mettre un plafond aux gains boursiers (et par ricochet, aux salaires des acteurs de la place boursiere, qui ne font que récolter qu'une maigre partie des profits qu'ils génèrent...un peu comme les footballeurs, quoi). Tout cela, ils suffirait aux gouvernements de le faire, hors, ils ne font rien => c'est bien un problème d'homme, pas d'organisation.
    Enfin, en parallèle, des mecs comme Warren Buffet (ok, Warren Buffet is my hero), Bill gates mettent en place des structure financières hyper performantes au service de l'humanitaire et dépensent en parallèle des sommes importantes pour attribuer et effectivement vérifier que les sous vont là ou ils ont décidé qu'ils allaient...comme quoi, la finance, c'est pas si moche que ça!
    Mais je suis en total accord avec toi sur le fait qu'il faut redonner sa dimension sociale à l'homme dans un monde qui tend vers l'individualisme et le consumérisme à tout crin.

    RépondreSupprimer
  5. en fin de compte on est d'accord sur l'essentiel rossinante, l'argent n'est pas une fin mais un moyen; et il devrait rester comme tel, à sa place... le problème dans tout ça c'est LE MODÈLE ACTUEL : il mélange quelque chose de nécessaire aux échanges commerciaux (les institutions bancaires, vieilles comme les caravanes de commerce ne l'oublions pas) avec les plus bas instincts de prédation, captation, l'accaparement des richesses au profit d'un toujours plus petit nombre AU DETRIMENT DU PLUS GRAND NOMBRE.

    Et c'est bien là LE problème : la finance actuelle, oui, c'est le mal.

    C'est le mal qui ronge cette société : cette finance actuelle a mis, et continue de mettre les gens au chômage (la Crise financière...), sur la paille, et dans la misère.

    Cette finance-là, lancée dans son utopie vertigineuse, la putain de fameuse et fumeuse croissance infinie et exponentielle, dans un monde fini, dans un écosystème fragile et limité en ressources, nous détruira tous jusqu'au dernier, car elle REFUSE de ne serait-ce qu'apprendre de ses erreurs (crise vous avez dit crises?)=la terre court à sa perte, avec elle...

    Ce capitalisme-là (le capitalisme financiarisé, un des nombreux avatars du capitalisme) est un capitalisme similaire au communisme version staline : responsable de millions de morts et de blessés (par famine, de misère, par manque de soins, par suicides, par épuisement au travail etc. etc. sur plus de 50 ans)

    JE N'AI PAS PEUR DE LE DIRE : c'est cette "fiance" que tu ne trouves pas mauvaise que je trouve amorale et quelque part maléfique... Elle continue à nous pressurer, à nous faire payer SES débordements (la crise vous avez dit la Crise?)
    Elle est telle une tique sur le dos d'un chien : elle le sucera jusqu'à la mort, quitte à y rester avec.

    Et on ne pourra effectivement redonner sa dimension sociale et humaine à ce monde que si on change cela : si on détruit ce capitalisme financiarisé qui nous mène droit dans le mur. Pour le remplacer par un capitalisme RÉGULÉ et à VISAGE HUMAIN = avec des gardes-fous, contrôlés par et pour le bien-être de chaque citoyen de ce monde... Est-ce possible? Je me plaîs à le rêver, parfois...

    Pour plus d'éclairages, lire notamment les ouvrages de l'excellent Frédéric Lordon, qui a beaucoup défriché la question de la "finance" et du capitalisme financiarisé actuel.

    Bien à toi ;)

    RépondreSupprimer

merci de poster ici vos irrévérencieux commentaires. Tout ce qui est révérencieux ne sera pas accepté, ainsi que tout ce qui est contraire aux valeurs de ce blog en général (allez, on va dire : "Valeurs Humanistes"). Après, pour le reste, j'adoooore polémiquer... (NB : les commentaires anonymes ne sont pas acceptés, prenez au moins un pseudo quoi!)