mardi 3 août 2010

Biographie

Je fus conçu dans un wagon à Retondes, un jour de signature d'armistice, fruit des amours contre-nature d'un Guénéral Austro-Hongrois et d'une femme de ménage Aixoise préposée à l’enfumage anti-morpions des matelas dans les couchettes de la Compagnie des wagons-lits.


Ma mère morte en couches, je fus très tôt recueilli par son employeur d'alors, la Baronne Huberte Neuberte de la Touffe Verdie, membre de la Noblesse Provençale Authentique. Adopté dans les règles de l'art par une famille ayant très tôt reconnu mes qualités de stratège (à cinq ans déjà je tenais le petit personnel d'une poigne de fer, donnant le fouet aux paresseux et récompensant les plus jolies apprenties lessiveuses dans la cave), je rentrai à l'Ecole Nationale de Sous-Officiers de la Marine (promotion Bac à Sable) dès l'âge de dix ans.

Sous la bienveillance de mes officiers supérieurs, et sous l’influence bénéfique et constante d’une franche camaraderie masculine (nonobstant quelques rares moments de solitude dans les douches glaciales de l’établissement), je forgeai mon futur caractère de Leader au rude contact de l’Esprit de Corps qui animait cette Institution.

Mes années d’adolescence se sont déroulées dans l’effervescence de la Révolution Capitalistico-Libérale. Durant un stage de fin d’études à New York, vers Octobre 1929, je profitai d’un moment d’inattention des traders présents dans la classe (ils regardaient par les fenêtres, je ne me rappelle plus sous quel fallacieux prétexte) pour prendre mes affaires et m’enfuir : je venais d’avoir une Révélation. La finance ça n’était plus l’avenir, désormais il fallait se tourner vers un Destin National.

Je rentrai immédiatement au pays et participai activement à la création d’un groupuscule orienté « mode d’hiver », préconisant le port de la Cagoule par temps de grand froid.
Ce fut un immense succès, je me retrouvai ainsi à la tête d’une considérable fortune, et d’un réseau d’amitiés politico-financier qui me suivrait toute ma vie, dans de multiples occasions par la suite.

Seconde Révélation : après l’abandon du port de la Cagoule dans l’Armée Française, en 1940 (ce qui entre parenthèses provoqua la débâcle de nos troupes, celles-ci ne pouvant supporter les températures extrêmes en vigueur dans les Ardennes eurent les oreilles gelées, et n’entendirent pas les ordres de bataille), je rencontrai, lors d’une cure à Vichy (je souffre hélas de rhumatismes depuis ma plus tendre jeunesse) un vieillard moustachu qui me demanda, par dépit, quelques conseils sur la gestion d’un pays en temps de crise.

Je le fis profiter, sans aucune arrière-pensée, de mes vues sur le sujet et partait faire un stage en Bavière Orientale dans la foulée, en tant qu’ambassadeur nouvellement promu, histoire de consolider des relations diplomatiques chancelantes entre Notre Patrie et celle de Goethe.

J’assurai là-bas le service minimum, m’acquittant cependant au mieux de ma tâche selon mes modestes possibilités. Je suggérai ainsi, lors d’un coquetèle à l’ambassade, en présence d’un Haut Gradé à moustache carrée dont je ne me rappelle plus le nom, la création d’un Service du Travail Obligatoire propre à consolider les relations entre Vichy et Berlin. Cette idée permit à coup sûr d’éviter l’envahissement de la Zone Libre, et sauva quelques millions de vies collaborationnistes (fait jusqu’ici retiré de tous les manuels scolaires par la chienlit gôôôchiss en charge de l’Enseignement, infiltrée à tous les étages du pouvoir.).
J’ai depuis passé outre, mais j’en garde un profond ressentiment qui ressort, parfois, sous la forme d’une séance de remontrances au petit personnel en charge de l’entretien des toilettes sèches de mon Château.

En mai 1944, je fus saisi de violentes douleurs qui restent inexpliquées à ce jour(sans doute les restes d’une fièvre syphilitique contractée au contact de quelque métèque femme de chambre un peu trop entreprenante.). Mon médecin personnel, le bon docteur Mengele, étant en déplacement à l’étranger, il me suggéra de le rejoindre pour que je puisse bénéficier des plus récents traitements, qu’il avait mis au point après des années d’expérimentations patientes et désintéressées dans des colonies de vacances en Europe centrale. Malgré la honte et le remords, la douleur était trop forte : je quittai Vichy en catastrophe pour l’Argentine. Là-bas, le Destin allait encore me rattraper : le mal était incurable, malgré toute sa sapience le Bon Docteur ne pût me soigner, je fus placé en caisson cryogénique pour une durée indéterminée, dans l’espoir qu’un futur remède mette fin à mes souffrances.

63 ans plus tard, je fus libéré de la cryogénisation, et me réveillai un jour de Mai 2007, à la veille du plus grand évènement depuis la mort du Maréchal : l’accession au pouvoir de la Droite Décomplexée et l’envoi en camp de rééducation des milliers de crypto-gôôôchisses qui avaient plongé le pays dans l’abîme marxiste.

Immédiatement je fus contacté par le nouveau Gouvernement mis en place, et recruté sur la base de mes compétences, en tant que Conseiller Occulte délégué à l’installation des Podiums Présidentiels lors des déplacements du Nouveau Monarque.

Je pris très vite mes marques, mais, après quelques mois d’activité, je marquai de solides divergences d’opinions avec la majorité en place. Le fait de devoir cacher, notamment, ma paternité aux yeux de la France, me déplût fortement et nous incita à partir, Rachida et moi, nous installer vers Bruxelles. Ma conjointe retrouva rapidement un emploi de mannequin en prêt-à-porter chez H&M, ce qui nous permit d’assurer la subsistance de notre nouvelle famille.

De mon côté, je me mis à rédiger mes Mémoires, et à réfléchir sur le Sens de Mon Action.

En pleine possession de mes moyens, je me formai à l’Histoire de ces soixante dernières années, rattrapai mon retard, et décidai, après mûre réflexion, d’embrasser un Destin National.

La suite, vous la connaissez.

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VOILA le sens de mon action.
VOILA des vraies Valeurs, avec lesquelles même Sarkocescu ne
peut rivaliser.
Ah, il est rigolo, celui-ci, avec ses gesticulations ridicules!
Face à un tel destin, il n'en paraît que plus petit, tiens!
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NDA : à l'attention des Saint-Thomas, que je devine nombreux, cette bio, que j'assume entièrement, est née du désir de me livrer un peu plus à vous, chers lecteurs. Je revendique la filiation BravePatriotique et humoristique de ce texte (allez jeter un oeil sur FafBook, tas d'ignorants!)
Vive la fRance!

4 commentaires:

  1. Oulà !? Je sens le moravagine du Blaise Cendrars planqué derrière tout ça, me tromperais-je de beaucoup mon cher ?
    Alors donc c'était toi, la réminiscence du Che, venant déjà de la droite bolivienne avant de faire mine d'y succomber dans une bouffonnerie plus ou moins photogénique au milieu des années 60 ? T'oscillais déjà de droite à gauche et selon le vent.
    Pote avec ce doux docteur Mengele dans ta résidence d'Acapulco à boire des cocktails et fomentant des combats révolutionnaires pour ton futur d'après-cryogénisation?
    Mais il y a eu comme une couille, quelque part, je crois. Ton transfert a dû foirer.
    Selon mes calculs emminement mathématiques se referant à la fébrilité humaine et aux revirements foireux des plus lavettes d'entre nous, tu devrais être Besancenot, non, à l'heure actuelle ?

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  2. Non vous ne vous trompez pas, cher mike...la perspicacité de mes lecteurs est si caractéristique des gens que Mon Action attire! C'en est touchant!
    Mais vous avez encore des progrès à faire(qui n'en a pas, à part les trotsko-communistes justement?)=> qui a dit que le Génie venait avec l'âge? Et qui vous dit que je n'ai pas plus que mon âge véritable, (où plutôt moins?). Je garde mon visage voilé pour l'instant, je ne tomberai le niqab qu'en 2011, lors de la création de mon microparti. D'ici là, je marche sur les traces de Lancar, menteu pardon mentor de ce monde Moderne qui s'échine à me rejeter.
    Mais la fRance n'attend pas!

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  3. T'as eu rencard avec Lancar ?
    Dans un car ?
    Vous avez pas refusé de jouer, par hasard, puis fomenté une grêve, hein ? (Venant du lumineux bord politique sur lequel tu n'oscilleras jamais, ça m'étonnerait quand même...)

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  4. Scoop à ton attention : sur le blog à lancar, on peut s'lâcher et troller grave, le pôvre ne sait pas comment modérer les commentaires. J'te dis pas c'qu'il prend dans sa tronche de premier de la classe!

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merci de poster ici vos irrévérencieux commentaires. Tout ce qui est révérencieux ne sera pas accepté, ainsi que tout ce qui est contraire aux valeurs de ce blog en général (allez, on va dire : "Valeurs Humanistes"). Après, pour le reste, j'adoooore polémiquer... (NB : les commentaires anonymes ne sont pas acceptés, prenez au moins un pseudo quoi!)